De la gourmandise avec goût et saveur

Depuis hier, le Centre des conventions d'Oran abrite la première édition du Salon des délices, qui offre une opportunité de promouvoir le domaine de la pâtisserie, la confiserie, la cuisine, le chocolat, les glaces, les boissons et la gourmandise. C'est l'objectif que vise l'organisateur de cet évènement, la Société service d'évènement SOS Event : proposer le produit local, le goûter, l'apprécier.Prévue l'année passée, la tenue de cette première édition a dû être reportée en raison de la pandémie de Covid-19. Si, au départ, le nombre de participants était important, il s'est vu grandement réduit à 23 participants seulement ; la crise sanitaire a eu raison de bons nombre d'activités dans les domaines que regroupe le salon. Toutefois, le délice et la variété des produits sont au rendez-vous avec une particularité notée lors des différents entretiens réalisés au niveau du salon, où bon nombre de nos interlocuteurs (ces) se sont justement lancés dans leurs activités il y a à peine 1 à 2 ans, c'est-à-dire en pleine crise. Le temps libre, l'opportunité de se concentrer sur l'essentiel et surtout de se projeter ont poussé plusieurs personnes à se lancer et à réaliser leurs projets.
A l'exemple de cette demoiselle âgée d'à peine 23 ans, Sebahi Chaïma Fatima-Zohra, qui a créé sa marque de chocolat «Choconat». Débutante dans le domaine du chocolat, elle a suivi une formation dans le chocolat artisanal et s'est lancée à son compte pour réaliser ses propres créations. «Cela fait à peine 6 mois que je me suis lancée et j'essaye de varier les goûts et les formes.»
Une autre jeune fille, Salah Imen, âgée de 28 ans, s'est lancée, quant à elle, dans la fabrication artisanale du nougat. «Sweetsmasta» est le nom de son produit décliné en plusieurs goûts : concassé, torréfié, amande, pistache ... «Je me suis formée moi-même en ayant recours à des recettes sur internet et j'ai choisi la recette qui m'a le plus plu. Beaucoup s'intéressent à la fabrication des gâteaux, des salés, moi je me suis intéressée à un domaine différent, pour être un peu spéciale et entrer dans le marché avec un produit différent.» Détentrice d'un master en management et à la recherche d'un travail dans le domaine de ses études, cela fait une année qu'elle s'est lancée dans la fabrication artisanale du nougat.
Une autre jeune femme, Selhami Imane, a décidé de se lancer, il y a une année, dans la confection du chocolat. «Au départ, c'est par amour pour ce produit que je me suis mise à faire des recherches autour de sa fabrication, puis cela m'a amenée à suivre une formation dans le domaine en Espagne.» La suite est constructive pour Imane, puisqu'elle parvient à créer sa marque de chocolat artisanal, «La Dacquoise». Un produit algérien fait maison, mais avec de la matière première ramenée de Belgique. «A long terme, j'aimerais fabriquer ma propre matière première, afin que le produit soit 100% local.» Présente à ce salon également, l'entreprise familiale Fruitypote, spécialisée dans les compotes de fruits et de légumes, sans arômes ni colorants, sans conservateurs chimiques et sans gluten. Une fois encore, si l'entreprise existe depuis deux ans, les produits, quant à eux, ne sont commercialisés que depuis une année. «Des compotes de production locale avec des produits locaux, le choix du sans gluten est dicté par la forte demande pour ce produit. D'autant que ce sont des fruits naturels et celui qui consomme avec gluten peut également les consommer.» Dans un premier temps, leurs produits sont distribués à Alger, Béjaïa (Akbou) et ils tentent à présent de s'implanter à l'Ouest.
La fromagerie Inovalim, quant à elle, offre deux gammes très prisées par le consommateur, le fromage pour pizza et le fromage à tartiner. Etablie à Alger, cette entreprise familiale existe depuis 2010. Son représentant commercial, M. Bousaâ Fouad, nous dira que l'entreprise emploie 180 employés. «Notre marque de fromage est un produit pur. Il faut faire la différence entre un fromage noble et une préparation fromagère. Il est distribué dans plusieurs wilayas du pays.» La difficulté réside, dit-il, dans la disponibilité de la matière première. Des retards dans le dédouanement, les prix instables, sans oublier la période de confinement mais, dit-il, «nous avons su surmonter cela». Un autre produit mis récemment sur le marché à l'Ouest et ailleurs petit à petit, et qui a choisi le Salon des délices pour se faire connaître par le consommateur, est l'?uvre de la société Morlex, spécialisée dans la fabrication du chocolat. M. Belkache Ali, directeur manager de l'entreprise, tient avant tout à préciser que l'entreprise réalise du chocolat de qualité : «Il s'agit d'un chocolat réel et non similaire de chocolat.» Leur produit se distingue par quatre gammes Morlux qui est à l'image de certains produits d'importation, destinés aux amateurs de chocolat. Il y a également Morella destinée au grand public, la gamme Minder destinée aux enfants et enfin Moretarte qui commercialise de la pâte à tartiner à base de vraies noisettes. Créée en 2017, sa production a été lancée depuis quelques semaines seulement. Le salon sert également à faire connaître de nouveaux produits et à faciliter l'échange entre le producteur et le consommateur. Il est ouvert jusqu'au 26 juin et offre au visiteur l'opportunité de goûter à tous les produits proposés et de découvrir des nouveautés en matière de chocolats, de gâteaux, de fromages... L'organisateur invite ainsi les visiteurs à découvrir, outre les produits des exposants, « des ateliers de cuisine, des dédicaces et des conférences, avec la présence de grands chefs invités...
L'événement fera appel à tous les sens, avec saveur et générosité, dans un esprit d'interactivité et de découverte.
Amel Bentolba