Algérie

De la cruauté des maux et de la vacuité des mots


Quitte à défier la loi «non écrite» de nos « agravitations » nationales, «l'idée» n'est pas -politiquement parlant- renégate. A condition que le onze national, - pas sportif mais politique-, veuille bien faire offrande d'une demi-poignée de ses ambitions surdimensionnées. Sa stature (sur) amplifiée. Ses desseins tus. Ses calculs pré-ratés. Sortie, comme un sou neuf, d'une urne aseptisée, «l'idée» serait de mettre tous les candidats... à la candidature derrière l'isoloir rapiécé de nos ornières nationales, et convoquer, à la criée, le peuple «dormant» des votants, pour tirer au sort celui qui aura pour mission-suicide de porter notre sort national, sur son dos courbé. Ni les commissionnaires aux contrôles électoraux pré-rémunérés, ni les observateurs «trop étranges» pour ne pas avoir été à la même école... de la rue que nous, ni le regard (com) plaisant des «démokhrates» incapables de regarder par le grand chas de nos incapacités, grandeur nature, à tirer un cheveu blanc, noyé dans notre soupe empoisonnée, ni la faune des scrutateurs affiliés au plus grand Parti politique du pays: l'Administration, tous n'y verront que des ombres chinoises derrière leur dos «trop» rond. Le peuple «régulier» des votants décidera, alors, de s'assurer de lui-même et par lui-même de la «régularité» des joutes sous-électorales. Sans poisson d'avril, ni anguille sous nos suspicions en carton-pâte.Un scrutin si (trans) lucide que tous nos tourments se mettront à briller d'une lueur (pré) sépulcrale. Le jour tant attendu, le peuple des votants, entassé sur la place nationale, se mettra en face d'une urne pré-cosmique : le cube en molécules de bois sera si grand que l'est la petitesse de nos efforts émasculés. Même s'il ne faut jamais laisser les politiques jouer avec le feu, dans des boites d'allumettes made in SNTA, y seront glissés pêle-mêle les patronymes des prétendants à la charge, la plus explosive du pays. Le doyen et le benjamin de tout le peuple des électeurs auront, alors, la tâche «piégée» de bien secouer, pas le cocotier de nos vanités nationales, oh ! que non mais l'urne (rem) bourrée pardi! Le tout avant de servir frais, au peuple des votants, le portrait en noir... et gris de celui qui ne saura jamais les blouser. Abuser. Embabouiner. Gruger. Cotiser. Taxer. (Re) taxer. Compresser. Bref, il va man?uvrer leur gouverne déboussolée, si bien que le peuple des votants aura une envie irrépressible d'épouser le nouveau président. Sans certificat de virginité, ni même livret de vaccinations contre la cruauté de nos maux, et la vacuité de nos mots. Les lecteurs non assermentés des motions de soutien, à l'opportunisme «assassin», les comitards aussi prompts à «strapontiner» qu'à fouiner dans les fonds de caisse dévalisés, les ramasseurs de miettes plus entraînés à trahir le maître qu'à lui crier au visage, seront tous jugés et condamnés à verser un dinar troué dans le fonds national de soutien gratos aux ambitions castrées. Aux carrières gâchées. Aux entristes débusqués. Aux arrivistes congédiés. Et, même aux journaux mastiqués. Aussi vrai que l'homme n'est pas digne de Dieu, l'homme s'est toujours opposé, à rebours de sa nature...morte, contre sa destinée « détournée ». Comme le pain finira bien, un jour, par triompher sur le peuple ingrat des affamés... !
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