De la crise à l'espérance

Toujours inconditionnels ' Moins que jamais au contraire, le jour n'est pas venu pour l'effondrement de l'Algérie comme le souhaitaient certains, il ne viendra pas où désormais la société algérienne ne trouvera plus dans ses rangs la cécité nationaliste, la dévotion de l'ambitieux personnelle, des privilèges ou le zèle des courtisans d'un pouvoir de mépris envers toute la Nation. C'est énorme ce que vient de " produire " le peuple algérien jeudi dernier. En élisant un président de la République en toute démocratie en la personne de Monsieur Abdelmadjid Tebboune qui entame aujourd'hui ses fonctions en toute légitimité, les Algériens ont décidé de s'y investir sans contrainte ni pressions. Ils ont décidé ici de le faire, non pas par soumission à des individus ni par fidélité à un parti, mais après avoir pendant dix mois pris la dimension et la gravité de la crise, d'un événement qui avait dans ses tripes politiques de faire vivre la population dans l'inquiétude, le doute et l'incertitude. Mais il fallait sans compter sans la mobilisation des Algériennes et des Algériens qui se sont constitués en dépositaires de l'espérance et ont su se montrer au niveau de l'attente de la nation ; et de prouver une fois de plus qu'ils ne peuvent plus être autre chose, des témoins passifs. Questions qui excluent, évidemment l'inconditionnalité et qui renforcent, au contraire le changement et ses exigences. Et comme en ce jour historique du 12 décembre 2O19, l'exigence a été satisfaite. En effet, après un soupir d'anxiété devant le doute de voir la crise s'éterniser et aussi trop savamment dosée par les ennemis internes et externes, les Algériens ont trouvé le chemin et la voie d'entraîner la nation, la République à investir les places les plus fortes du changement par la démocratie participative, l'inspiration est arrivée avec cortège d'actes-symboles où le mythe de la démocratie a pris toute sa force populaire.D'ailleurs, le nouveau Président élu a saisi l'occasion de sa première sortie médiatique à travers uns conférence de presse pour dire aux citoyens " L'Algérie est leur patrie " et qu'ils doivent faire preuve de pédagogie nationale. Cette accumulation du succès de sortie de crise, ses effets probants et encourageants est à mettre sur le crédit du Haut commandement de l'ANP, qui depuis le début de la crise dans ses positions républicaines et son approche constructive pour surmonter cette crise sensible que traverse le pays, s'est tenu aux côtés des marches populaires et rendu hommage et reconnaissance au peuple algérien qui s'est mobilisé en rang serré pour soutenir le processus électoral et appuyer l'ANP. Oui, le peuple algérien derrière son Armée a prouvé toute sa maturité et sa prise de conscience envers les machinations, complots et conspirations qui se trament pour la déstabilisation de la cohésion sociale, afin d'entraver la marche de l'Algérie vers le bonheur et la prospérité.
Ce qui a fait dire au vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, président du Comité d'état-major opérationnel : "Cette position qui confère à notre peuple davantage de grandeur et d'honneur, est une position noble qui reflète son authenticité, son amour de la patrie et sa disposition à lui offrir ce qu'il a de plus cher .C'est une adhésion populaire sincère et dévouée qui a mis en exergue la cohésion et la solidarité entre le peuple et son armée, dont les liens ne sont jamais rompus et ne le seront jamais. Par ailleurs, le peuple a fait montre d'une allégeance infinie envers la terre bénie de notre pays, irriguée par des rivières de sang tout au long de l'histoire de l'Algérie, riche qu'elle est de gloires et de sacrifices ".
Faut-il conclure que, la chance et la sincérité conjuguant une fois encore les efforts entre l'armée et le peuple ont été nécessaires au déploiement de la stratégie de sortie de crise et l'organisation de l'élection présidentielle dans les délais qui lui ont été fixés. Un atout démocratique dont l'Algérie n'a jamais disposé. Aujourd'hui, le pays n'est plus à la merci des man?uvres électorales qui, dans le passé, ont fait échouer si vite la souveraineté du peuple. Ce nouveau pas à la fois démocratique et politique accroît considérablement les chances de voir se vérifier l'observation selon laquelle la victoire sur la crise est du passé.
Car nombreux sont les Algériennes et les Algériens qui, tout en n'ayant pas souhaité la victoire à l'élection présidentielle de Monsieur Tebboune, estiment désormais que, puisqu'il a été élu par le peuple, puisqu'il est là au nom de la légitimité populaire, il vaut mieux lui procurer les moyens et le soutien de gouverner plutôt que de risquer une autre aventure, dommageable pour tous. Aujourd'hui, si la victoire à l'élection présidentielle de Monsieur Tebboune est consolidée par l'avis du Conseil constitutionnel et même par ses quatre adversaires, il échoit aux Algériens de savoir rester unis, et d'éviter de retrouver encore en leur sein des individus tentés comme toujours par le démon de l'aventure, de la fitna pour fragiliser tous les résultats et acquis de la sortie de crise. Pour cela, il faut voir que disparaisse alors la dimension d'utopie désastreuse et d'aventure candide qui alimentent sournoisement les desseins de certains, et leurs sombres prophéties.