Algérie

De la chorba algérienne sur les tables des Ghazaouis !


Pour le repas du f'tour (quand vous avez la chance de regarder ce que vous mangez, c'est-à-dire quand le courant électrique est disponible), les tables sont plus ou moins bien garnies. Cela dépend du niveau de vie des familles, mais en général, même les plus pauvres se débrouillent pour présenter le maximum de choses sur la table. Les dons fournis par les ONG à caractère humanitaire, et ceux de bénévoles ayant les moyens augmentent en ce mois sacré. Les habitants de Ghaza qui n'ont jamais quitté le territoire pour résider ailleurs mangent, après le bol de soupe de légumes, un repas consistant dont ils ont l'habitude, mouloukhiya, bamia, ou autres msakhane (un repas palestinien traditionnel). Mais les nombreuses familles rentrées après les accords d'Oslo dans les territoires palestiniens ont rapporté des habitudes culinaires propres au pays dans lequel elles vivaient. Pour celles ayant séjourné en Algérie,elles se comptent par milliers, la chorba et la hrira algérienne, bien spéciales, sont des plats incontournables. Le couscous préparé à la façon algérienne trouve aussi sa place sur certaines tables ghazaouies.Dans la soirée, en regardant la télévision, généralement après la prière des taraouihs, les Palestiniens friands de sucrerie mangent les ktaïfs, un gâteau oriental fait maison et que tout le monde consomme durant le mois sacré. Les Ghazaouis semblent oublier ce gâteau durant le reste de l'année. Ils dégustent aussi d'autres gâteaux orientaux dont la célèbre kounafa. Dans les camps de réfugiés où le niveau de vie est plutôt bas, les gens consomment thé et gâteaux en groupes devant les maisons, à même le trottoir' l'incontournable chicha ! Ceux qui ont les moyens sortent soit en famille, soit en groupes avec des amis, et passent la soirée dans l'un des nombreux établissements huppés de la ville où l'on présente toutes sortes de gâteaux et l'on fume de bonnes chichas. Les cafés-restaurants, qu'ils soient en ville ou sur le littoral, ont le privilège d'avoir des groupes électrogènes puissants, ce qui attire les Ghazaouis qui ne veulent pas voir leur soirée gâchée par une coupure soudaine d'électricité. Tout cela est valable sauf si Israël en décide autrement. L'Etat hébreu a malheureusement la capacité de gâcher les soirées de détente des Palestiniens : il lui suffit pour cela de brouiller la réception télévisée ou carrément de couper le courant électrique. Depuis plus de soixante ans, les Palestiniens vivent, en fin de compte, un autre Ramadhan sous l'occupation.
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