Mohamed Rahmani
Ils sont à l'intérieur, devant ou aux alentours des nombreuses mosquées d'Annaba, particulièrement celles situées dans les quartiers populaires, les sergents-recruteurs islamistes, interpellant des fidèles après la prière pour leur seriner leur littérature djihadiste.
Portant barbe et gandoura ou islamistes BC-BG, ces individus choisissent leurs futures «victimes» parmi les jeunes chômeurs, plus enclins à écouter leurs discours sur les vertus du djihad contre les infidèles pour, ensuite, orienter le débat (à sens unique) vers la situation en
Syrie et le soutien que doit apporter tout bon musulman aux rebelles. Avec force citations du Saint Coran et de Hadith du Prophète (Qssl), ils tentent de convaincre ces jeunes mettant en avant leur situation précaire au pays tout en leur faisant miroiter la possibilité de mourir en martyr de l'Islam et, de là, accéder au Paradis.
Un discours qui arrive parfois à convaincre, particulièrement ceux fragiles sur le plan psychologique et n'ayant pas connaissance des interprétations réelles et justes des sourates et des hadiths. Ils sont pris dans les filets de ces vendeurs de la mort, et l'endoctrinement se fait au fil des jours pour aboutir, à la fin, à l'envoi de ces jeunes Algériens sur le front syrien rejoindre les rebelles, loin de leur pays dans une contrée qu'ils ne connaissent même pas. De la chair à canon toute algérienne fraîche et au moral d'acier, motivée et prête à se sacrifier pour faire tomber le taghout (mécréant despote). Les discours et les prêches officiels du vendredi, trop occupés à faire dans la politique et le soutien, n'intéressent plus les milliers de fidèles qui y viennent malgré tout, parce que bons croyants. Ils écoutent peu ou pas du tout ces prêches et sont pressés de rentrer chez eux.
Le relais est pris par ces intégristes qui, non contents d'avoir ensanglanté le pays durant toute une décennie avec des milliers de morts, de veuves et d'orphelins, continuent à former à leur doctrine obscurantiste et destructrice des centaines de jeunes qui ne demandent qu'à
vivre.
Les Services de sécurité, absents du terrain, ne voient rien, la politique de l'autruche a encore de beaux jours devant elle, avant une prochaine explosion à venir, parce que, d'ici là, ils seront des milliers à croire ce qu'on leur aura seriné patiemment pendant des années. Le défunt FIS est passé par là'
M. R.
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Posté Le : 04/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com