Algérie

De la besogne en vueD'épineux dossiers sur le bureau du nouveau wali



De la besogne en vueD'épineux dossiers sur le bureau du nouveau wali
Vrai, ce n'est nullement une affaire d'une seule personne, tout un chacun est appelé à s'acquitter de sa tâche.D'innombrables chantiers, et pas des moindres, attendent le nouveau wali de Sétif, Mohamed Bouderbali, ayant assumé les mêmes fonctions à Oum El Bouaghi, Aïn Temouchent et Skikda. Avec un tel capital expérience, le nouveau premier responsable de la wilaya, qui s'est engagé lors de son installation, à faire de l'investissement productif et réel une priorité, peut relever le défi. Comme une hirondelle ne peut faire le printemps à elle seule, l'implication effective de tout un chacun est plus que souhaitée. D'autant plus que l'agenda des Hauts-Plateaux sétifiens, en matière de programme complémentaire, -le reste à réaliser (RAR)-, est incommensurable. Lancé depuis des années par le président de la République, le projet du dédoublement de la voie ferrée Sétif-El Gourzi (Constantine) sur 118 km, avance à pas de tortue.
Pour diverses raisons, l'homologation de la piste de 2900 mètres de l'aéroport est à chaque fois renvoyée aux calendes grecques. Ayant fait couler beaucoup d'encre, les chantiers du théâtre de verdure et de l'annexe de la bibliothèque nationale ne voient toujours pas le jour. Tout comme le pôle urbain de Chouf Lekdad. L'éradication des bidonvilles d'Ouled H'chich et Chouf Lekdad, où des centaines de familles vivotent dans des conditions inhumaines, est un autre dossier épineux qui attend le nouveau wali. Celui-ci devra fouetter le secteur de l'habitat en hibernation. Sachant que pas moins de 57 679 logements, -dont 7430 (logement public locatif), 2206 (logement sociaux participatifs) 3990 (logements promotionnels aidés), 10000 (logement location vente-AADL), 6236 (logement location vente Assur/Immo), 5000 (logement promotionnel public LPP) ainsi que 22 817 aides au logement rural-, somnolent dans les tiroirs. Ainsi, 60,06% d'un programme de 96 021 unités (appartements, s'entend) «patientent» au grand dam de 96 000 familles.
Le point mort enregistré par cette région de bâtisseurs, n'a pas échappé au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a mis en garde les responsables du secteur, à savoir les directeurs du logement et de l'OPGI, mis désormais devant leurs responsabilités. A l'instar du premier responsable de la DEP (direction des équipements publics) qui n'est pas exempt de tout reproche, ces derniers doivent mettre les bouchées doubles pour non seulement rattraper le retard mais renflouer les plans de charges de nombreuses entreprises du bâtiment au bord de la faillite. Le retard enregistré dans la livraison de nombreux établissements scolaires, risque de compromettre fortement la prochaine rentrée scolaire, notamment au niveau des grands centres urbains où les classes sont surchargées. Pour mesurer le calvaire des malades hospitalisés ainsi que le désarroi des professionnels de la santé publique, une virée au CHU, est souhaitée et demandée par aussi bien le patient que le praticien. L'évaluation de la situation de l'aéroport «malmené» s'impose.
L'ouverture du dossier de ce vieillot transport en commun (urbain et suburbain) dont l'âge dépasse les 20 ans ferait du bien aux usagers et à son environnement asphyxié. L'inscription d'une double voie Sétif-Bougaâ est l'aspiration légitime de la population du nord de la wilaya dépourvue de bon nombre de commodités de la vie moderne ; elle ne peut être continuellement éludée. Si la région est travailleuse par excellence, l'investissement productif fait hélas face à des croche-pieds. Sur les 6158 dossiers déposés, seulement 88 arrêtés d'attribution ont été établis. Soit 1,42% de la demande. C'est insignifiant, diriez-vous. Les 536 projets retenus ne représentent que 8,70% des dépôts. Un tel chiffre est en deçà des espérances des opérateurs économiques bénéficiant pourtant de l'appui des pouvoirs publics ne ménageant aucun effort pour attirer aussi bien les investisseurs nationaux qu'étrangers. Fustigé et pointé du doigt la semaine dernière par Sellal, le Calpiref de Sétif ne doit désormais plus être un frein devant les ambitions des uns et les aspirations des autres.
La wilaya qui a obtenu la validation de 10 nouvelles zones d'activité, doit, avant d'exploiter la nouvelle superficie de 468 ha, remettre de l'ordre dans les anciennes zones économiques d'activité (ZEA), sachant que les zones d'activité de Sétif et Ouled Saber où de nombreuses parcelles sont inexploitées, font pitié. La situation de l'actuelle zone industrielle n'est guère reluisante. La remise en service de Kherset Youcef, la mine de Aïn Azel, une région à promouvoir, est une urgence et priorité à la fois. Tout comme la lutte contre les délais de réalisation, l'autre bête noire de bon nombre de projets structurants. Inscrit le 30 août 2005, le CAC (centre anticancer) n'est pas fonctionnel à 100%, soit 8 ans après. L'hôpital mère et enfant n'échappe pas aux «lenteurs», la pieuvre, principal ennemi du développement local. Bref, Mohamed Bouderbali a assurément du pain sur la planche, il va au fil du temps avoir une idée précise sur les attentes et besoins des populations des 60 communes de la wilaya où la répartition des richesses et des programmes ne se fait toujours pas équitablement.


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