Algérie

De l'énergie pour réchauffer les relations algéro-allemandes



La chancelière allemande Angela Merkel est aujourd'hui à Alger pour une visite de deux jours. Cette escale est particulièrement destinée à négocier le dossier énergie, compte tenu de la dépendance assez prononcée dont souffre l'Allemagne en matière de gaz. Les pics des cours de l'or noir sur les marchés internationaux viennent bousculer les donnes d'Angela Merkel, soucieuse de la sécurité énergétique de son pays. L'Allemagne s'approvisionne en gaz à hauteur de 40% auprès de la Russie, mais aussi auprès de la Norvège.Le patron du géant allemand de l'énergie, EON, Wulf Bernotat, a affirmé lundi dernier : « Nous voulons diversifier nos ressources en gaz. S'il est possible que nos projets soient un peu soutenus par Mme Merkeln nous serions ravis. » Et d'ajouter : « L'Algérie serait un marché intéressant, d'autant plus que nous venons de nous implanter dans des pays proches : l'Italie et l'Espagne. »Le 3 juin dernier, rappelons-le, EON Ruhrgaz a ouvert un bureau en Algérie, dont le représentant accompagnera Angela Merkel durant sa visite. Il est donc plus clair que jamais que le gaz naturel liquéfié (GNL) constituera le point nodal des discussions entre les partenaires allemands et algériens. Est-ce donc la fin du différend historique entre les deux pays sur le gaz naturel ' Au début des années 1980, en effet, plusieurs contrats d'exportation de GNL conclus entre Sonatrach et des sociétés allemandes ont été unilatéralement annulés par l'Algérie.Cette annulation semblait susciter une sérieuse crispation dans les relations entre les deux pays. Nordine Aït Laoussine, ancien ministre de l'Energie et ex-responsable de Sonatrach, est allé jusqu'à dire que « l'abandon unilatéral de ces contrats fermes avait porté, à l'époque, un coup sérieux à la crédibilité de Sonatrach auprès de ses partenaires étrangers ».
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