Algérie

De l'égalité chez la femme algérienne



De l'égalité chez la femme algérienne
Les travaux de l'université d'automne des "Projets Démar et monde selon les femmes", qui ont commencé jeudi dernier à Tichy (Béjaïa), ont pris fin avant-hier.Initiée par le Comité international pour le développement des peuples (CISP), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, l'association Etoile culturelle d'AKbou et le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef), cette rencontre a permis aux 120 participants de lancer une réflexion autour du statut de la femme algérienne 20 ans après la Conférence mondiale sur les femmes à Pékin et 10 ans après les amendements du code de la famille. Trois axes ont été retenus lors des débats : la femme et l'arsenal législatif algérien, la femme et la société et les voies et moyens pour encourager la participation des femmes à la vie économique, politique et culturelle. "Ce qui est intéressant lors de cette rencontre, c'est de s'être interrogé sur des questions sensibles qui font obstacle au changement tel que les pesanteurs du droit religieux", estime Nadia Aït Zai du Ciddef, lors d'un point de presse animé, avec Eveline Chevalier du CISP, Saïd Salhi, vice-président du CDDH, et Mouloud Salhi de l'Etoile culturelle d'Akbou. Selon elle, "une relecture et une réinterprétation du droit religieux est nécessaire". "Il faut qu'il y ait des propositions courageuses afin de revoir le code de la famille", tranche-t-elle. Dans le même sens, Saïd Salhi considérera qu'"il faut réinterpréter les textes du droit religieux en lien avec le contexte actuel. Un droit qu'il faut déconstruire". Qu'en est-il des avancées depuis la conférence de Pékin et l'amendement du code de la famille ' Selon Mme Aït Zai, "les avancées ne sont pas négligeables", dans le sens où certaines des dispositions de cette loi sont conformes à la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination ratifiée par l'Algérie. Elle cite la révision du code de la nationalité et la consécration de l'égalité dans certains articles, et les quotas... Interrogée sur l'écart entre les textes et leur application, elle a souligné que "si les lois régulent les relations d'une manière égalitaire, elle pourront participer au changement des mentalités". "Mais il faut du temps pour que les changements soient intériorisés par l'Algérien", soutient-elle. En définitive, les intervenants ont relevé que la rencontre a permis de déconstruire certains stéréotypes et de décortiquer les textes de loi "truffés de contradictions", comme l'a souligné Saïd Salhi.H. K




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