Algérie

De l'eau trouble dans les robinets


Non seulement la qualité de l'eau est décriée et on refuse de la boire, mais ce sont des cités entières qui restent privées de cette ressource durant plusieurs jours, alors que d'autres n'en reçoivent que de faibles quantités par semaine.Les difficultés d'AEP n'en finissent pas de faire l'actualité locale à El-Milia, dans la wilaya de Jijel, pourtant à cheval entre deux barrages, l'un situé à 7 km à la périphérie de cette région et l'autre à une trentaine de kilomètres au nord, à Beni Haroune, dans la wilaya de Mila.
Après les faibles dotations en eau qui ne dépassent pas les deux heures par semaine pour la plupart des quartiers, c'est la qualité de l'eau distribuée qui est de plus en plus décriée. Et pour cause, l'eau pompée dans les robinets est depuis quelques semaines trouble dans certains de ces quartiers, à l'exemple de la localité de Draâ Ouled Salah, sur les hauteurs de la ville.
Ce problème est soulevé depuis quelque temps, poussant les habitants à ne s'en servir qu'après sédimentation de la matière qui en serait la cause. Il faut dire que l'eau du robinet est juste utilisée pour les ménages et n'est jamais consommée par une population qui a pris l'habitude de se rabattre sur les colporteurs d'eau pour leurs besoins de consommation.
Le commerce de l'eau est devenu un circuit incontournable face à la persistance de ce problème qui tarde à être réglé, en dépit des promesses de la mise en service imminente du projet de raccordement aval au barrage de Boussiaba.
Cette opération, dont les essais ont été lancés au mois de septembre dernier, tarde cependant à voir le jour, même si certaines sources affirment qu'elle prendra fin au début de l'année 2021. Différé d'un délai à un autre, l'AEP de la ville d'El-Milia, dans le cadre de ce raccordement, est attendu depuis de longues années.
Il a été entamé par la mise en place de tout un système de pompage et de distribution de l'eau à partir de cet ouvrage en direction de la station de pompage et de traitement d'une capacité de 60 000 m3, ainsi que de deux réservoirs de 35 000 m3.
Cinq autres communes de la région sont prévues pour être raccordées à ce même dispositif d'AEP à partir de ce barrage dans le cadre d'une opération d'envergure qui a nécessité la mise en place de tout un réseau de conduite d'eau de 54 km et de plusieurs réservoirs d'une capacité allant de 1 000 à 3 000 m3.
En attendant que cet important projet soit finalisé et mis en service, les populations de ces communes continuent à éprouver de grandes difficultés dans l'AEP.
À El-Milia, non seulement la qualité de l'eau est décriée et on refuse de la boire, mais ce sont des cités entières qui restent privées de cette ressource durant plusieurs jours, alors que d'autres n'en reçoivent que de faibles quantités par semaine.
Pis encore, de grandes quantités pompées quotidiennement partent dans des fuites à partir d'un réseau vétuste dont certains de ses parties datent de l'époque coloniale.
L'opération prévue pour la rénovation partielle de ce réseau pour un montant de 40 milliards de centimes n'est pas encore lancée, ce qui est de nature à poser un réel problème au pompage de l'eau à partir du barrage de Boussiaba.
Des sources initiées avertissent, de plus en plus, sur l'incapacité du réseau de cette ville à supporter la pression de l'eau qui sera pompée. D'où, insiste-t-on, la nécessité de lancer un projet de rénovation dans les meilleurs délais.
Amor Z.
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