Algérie - Revue de Presse


Le président du Bélarus, autre ancienne république de l'ex-URSS, réussit encore à faire parler de lui, et cette fois dans ses rapports avec la Russie que l'on disait normaux et linéaires, sans être exemplaires en fin de compte, et avec l'UE qui n'en a pas fini avec ses reproches en ce qui concerne l'état des libertés dans ce pays. Toujours aussi prévoyante, la Commission européenne a fourni, hier, ce qui sera certainement un record en matière de réaction, et surtout de prospective dans cette nouvelle guerre du gaz qui oppose la Russie et le Bélarus, refusant d'être l'otage, ou plus exactement de faire les frais du nouveau bras de fer. Elle demande aux deux parties de respecter « leurs obligations contractuelles ». C'est-à-dire que les problèmes bilatéraux de quelque nature qu'ils soient ne doivent pas affecter son approvisionnement.Pour factures impayées, Moscou a décidé de restreindre ses livraisons n'excluant pas de les arrêter. Une question de sous comme il en existe tant, et qui a déjà marqué l'actualité de cette région quand Moscou avait, pour les mêmes raisons, arrêté ses livraisons à destination de la Géorgie. Tactique ou simple ruse, le président du Bélarus a ordonné, hier, d'arrêter le transit du gaz russe vers l'Europe. On dira du coup qu'il refuse de payer seul.Ou, pour être plus juste, qu'il voulait échapper au face-à-face avec son puissant voisin, en empêchant le transit du gaz russe vers l'Europe, une quantité qui n'est pas négligeable, ce qui explique la réaction européenne. Voilà l'autre cauchemar de l'Europe qui croit échapper à cette situation en diversifiant ses fournisseurs, et quand cela est possible, d'explorer d'autres itinéraires, justement pour éviter toute dépendance, ou l'arrêt des approvisionnements. Il ne s'agit pas seulement de penser à l'hiver, mais à toute une machine économique sur laquelle pèse une lourde menace. Et ce n'est qu'un cas que certains croient pouvoir circonscrire à travers des clauses contractuelles. Quand cela est possible. A l'inverse, tout est fait pour s'assurer le contrôle des sources d'énergie, les plus grandes puissances ont même étalé leurs rivalités, et des batailles sont menées pour sécuriser ces approvisionnements. L'enjeu, rapporté le plus souvent à la sécurité et même à l'intérêt national, vaut bien une alliance d'autant que la demande mondiale, même ralentie par la crise économique, reste forte avec l'émergence de nouvelles puissances aux forts besoins en énergie. Ce qui explique les immenses investissements dans ce domaine comme au sujet des gisements de la Caspienne avec en amont des alliances énergétiques, ou des nouveaux gazoducs, et d'ailleurs leur niveau est tel qu'il permet de conclure, sans le moindre risque de se tromper, que l'alternative aux énergies dites traditionnelles, n'est pas pour demain. Le proche avenir en tout cas avec, cette fois, le risque de pénurie.


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