Algérie

DE L'AVANTAGE COMPARATIF À L'AVANTAGE COMPETITIF, LE DEFI DE L'ENTREPRISE ALGERIENNE



DE L'AVANTAGE COMPARATIF À L'AVANTAGE COMPETITIF, LE DEFI DE L'ENTREPRISE ALGERIENNE
Bientôt l'Algérie devrait connaître le passage d'investissements massifs dans les infrastructures vers des investissements importants dans le secteur productif de biens et de services.
D'où le besoin de promotion d'entrepreneurs et de formation de cadres gestionnaires pour les entreprises ; comme c'est le cas dans les pays émergents qui ont connu cette phase de développement, la Chine notamment.
Mais c'est un besoin d'entrepreneurs et de cadres qualifiés, puisque l'économie algérienne s'ouvre aujourd'hui sur l'économie mondiale, avec la perspective d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce et l'entrée dans une zone de libre-échange pour les produits industriels avec l'Union européenne.
Il s'agit de la présence d'entrepreneurs possédant la capacité de leadership, la moralité, l'intelligence et le jugement.
La disponibilité de telles compétences au service de l'entreprise est étroitement liée à la qualité des investissements stratégiques consacrés à cet effet.
Il faut bien se convaincre que ces investissements sont une nécessité pour doter l'économie nationale de compétences pertinentes afin d'acquérir un avantage compétitif pour la survie de nos entreprises et leur pérennité.
Mais la promotion d'entrepreneurs et la formation de gestionnaires ne sont qu'un outil au service des stratégies d'acquisition du savoir dans l'entreprise.
Donc cet outil ne peut être efficace que s'il est au service d'une stratégie d'acquisition de savoir bien implantée dans l'entreprise et bien intériorisée par ses cadres.
Mais qui dit promotion d'entrepreneurs et formation de gestionnaires, dit promotion du secteur de la petite et moyenne entreprise.
1- Quelle perspective pour le développement des PME '
Le développement d'un secteur de PME compétitives s'appuie sur quatre caractéristiques :
- des coûts de production bas ;
- un environnement macroéconomique stable ;
- la proximité de marchés importants ;
- la disponibilité de facteurs
de compétitivité : main-d''uvre qualifiée, savoir, savoir-faire, recherche et développement.
L'Algérie possède actuellement, ou potentiellement, les trois premières caractéristiques. Il faut travailler à développer la quatrième, à savoir la disponibilité de facteurs de compétitivité.
L'économie algérienne se caractérise présentement par :
1- des dépenses d'investissement importantes dans les infrastructures qui vont faire appel à des dépenses récurrentes pour leur maintenance. Il y a là une opportunité de développement de PME spécialisées dans la maintenance et l'entretien des infrastructures ainsi réalisées ;
2- une économie mono-exportatrice qui fonctionne sur la rente (au sens économique) de l'exploitation d'une ressource naturelle, de surcroît non renouvelable. Le sens d'économie de rente signifie que les secteurs hors hydrocarbures n'ont pas besoin d'exporter pour couvrir leurs besoins d'importation. Cette couverture est réalisée par les hydrocarbures. Alors les secteurs non hydrocarbures sont isolés de la compétitivité mondiale. D'où leur faible performance. Il y a, donc, un besoin de promouvoir des PME exportatrices, surtout dans la perspective de l'entrée effective dans une zone de libre-échange avec l'Union européenne ;
3- les dépenses importantes dans les infrastructures ne sont pas créatrices immédiates de richesse. Elles sont un moyen pour la création de richesse dans les secteurs productifs de biens et de services. D'où le besoin de compléter, dans les meilleurs délais possibles, les investissements dans les infrastructures par des investissements importants dans les secteurs productifs dans les grandes entreprises et dans les PME. Ces investissements devraient se réaliser dans le cadre d'une politique de décentralisation économique et de développement local autour de pôles de développement économique régional axés sur les activités artisanales, agroalimentaires, industrielles, de service ou culturelles. Il faut également promouvoir les instruments de financement adéquats ;
4- la restructuration des grandes entreprises, comme Sonatrach, en les concentrant sur leurs métiers de base, devrait offrir les opportunités de promotion de PME par la sous-traitance.
À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens.
À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !
A. B.


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