Algérie

De l'amour à la moue



De l'amour à la moue
C'est, de l'avis des critiques, l'une des plus belles réalisations du cinéma arabe de l'année 2014. D'où un précoce et riche palmarès (il obtint notamment le Wihr d'Or de la dernière édition du Festival international du film arabe d'Oran qui s'est déroulé en juin dernier) et une notoriété galopante. Une aura parvenue jusqu'à la ville des Ponts, où le public et les cinéphiles ont chaleureusement accueilli, le film, désormais culte. « L'Orchestre des Aveugles », du réalisateur marocain, Mohamed Mouftakir, a été projeté, dimanche dernier, dans le cadre des Journées du film ærabe primé.Film à voir et à revoirComédie sociale de haute facture parfaitement maitrisée - tant sur le plan technique que sur la thématique - par un réalisateur limite iconoclaste, au langage vif et acerbe, malgré une certaine retenue vis-à-vis d'un régime politique -marocain - très peu connu pour son respect des libertés, la liberté d'expression notamment. Alliant burlesque et mélodrame, sur fond d'une musique « Cheikhate », le film de Mouftakir, comme résumé dans le synopsis, évoque la vie tortueuse de « Hocine, chef d'un orchestre populaire, fan de son nouveau roi, Hassan II.Lui et sa femme, Halima, habitent dans la maison de famille de celle-ci, une maison animée, aux personnages hauts en couleur qui vivent au rythme de l'orchestre et de ses danseuses traditionnelles, les Cheikhates. Les musicien hommes de cet orchestre bien particulier sont parfois obligés de se faire passer pour des aveugles afin de pouvoir jouer dans les fêtes uniquement réservées aux femmes, organisées par des familles marocaines conservatrices.Hocine est également l'heureux père de Mimou. Il prend son rôle très à coeur et souhaite le meilleur pour son fils. Dès l'école primaire, il lui impose d'être le premier de sa classe. Mais Mimou va rapidement tomber amoureux de Chama, la nouvelle bonne de leur voisine, et pour ne pas décevoir son père, il va tricher en falsifiant son bulletin de notes ». A travers cette trame psychosociale, ponctuée par un humour typiquement maghrébin, le réalisateur revient sur une partie de son enfance, questionnant son vécu et sa relation avec son père jusqu'à sa mort survenue alors qu'il avait 11 ans. « Il s'agit d'une comédie sociale à 50 pour cent autobiographique », avait-il confié lors de la projection du film à Oran. Film à voir et à revoir.




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