De gros moyens ont été mobilisés pour réussir la compétition

L'Etat congolais a «investi beaucoup» pour réussir les Jeux africains-2015 (JA) qui coïncident avec le 50e anniversaire de ce rendez-vous sportif dont la première édition avait eu lieu en 1965 à Brazzaville, a indiqué le directeur général du comité d'organisation (COJA), Jean-Lounana Kouté.«Le chef d'Etat, Denis Sassou N'guesso avait insisté pour faire revenir les Jeux africains à Brazzaville. A partir de là et pour assurer une réussite de l'événement sur tous les plans, il a décidé de mobiliser de gros moyens», a déclaré Jean-Lounana Kouté dans un entretien aux envoyés spéciaux de l'APS au Congo. Pour un coup d'essai, ce fut un «véritable coup de maître», selon les responsables congolais de l'époque et Brazzaville, qui pouvait «légitimement s'enorgueillir d'avoir réussi ses premiers Jeux africains». Il s'est engagé dans un nouveau défi, celui de réunir le plus de pays africains possibles pour les 11es Jeux, nés chez elle, il y a 50 ans. «Malgré quelques problèmes d'ordre organisationnel qu'enregistrent souvent les différents Coja avant le début des jeux et auxquels on trouve toujours des solutions, je peux avancer d'ores et déjà que les jeux du cinquantenaire seront une réussite totale», a estimé le directeur général du COJA, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées dans la maîtrise de quelques aspects techniques. «C'est vrai qu'il y a des aspects qui nous échappent. Je cite, à titre d'exemple, le problème des accréditations qu'on n'a pas pu régler jusqu'à présent, à cause du nombre très important des participants qui est de plus de 6 000 personnes», selon l'interviewé, assurant que tout allait rentrer dans l'ordre. Pour lui, la rive droite du fleuve Congo réussira à relever ce nouveau challenge, malgré les problèmes organisationnels cités et constatés déjà quatre jours avant l'ouverture officielle des JA, vendredi dernier. De 10 disciplines à plus de 20, «une charge supplémentaire». Au programme des premiers JA avaient figuré 10 sports seulement : athlétisme, natation, boxe, cyclisme, judo, football, basket-ball, handball, volley-ball et tennis, alors que 50 ans plus tard, le nombre a plus que doublé (22 disciplines) dont deux sports de démonstration (le Nzango et la boxe des Pharaons). «Si le Congo a accepté de relever le défi d'organiser ces 11es JA, c'est aussi pour permettre aux jeunes africains de découvrir le pays et permettre aux athlètes du continent de peaufiner leur préparation en prévision des Jeux olympiques 2016», a tenu à dire M. Kouté. Le Congo étant le pays hôte, il est représenté aux 11es JA par une forte délégation d'environ 430 athlètes (garçons et filles dont des expatriés), engagés dans les 22 disciplines, avec «comme principal objectif de récolter le maximum de médailles pour avoir le meilleur classement possible parmi les 50 pays participants», assure le DG du COJA. D'importants moyens matériels et humains ont été mobilisés dans la ville de Brazzaville, en vue d'assurer le confort et les meilleures conditions d'accueil et de séjour aux participants, entre athlètes, membres d'encadrement des délégations, officiels, mais aussi invités d'honneur et bénévoles. Pour la tenue des jeux du cinquantenaire, les autorités congolaises ont construit des infrastructures aux normes internationales destinées à abriter les compétitions et offrir de «magnifiques jeux à la jeunesse du continent africain», explique le responsable de l'organisation en évoquant les efforts humains, matériels et budgets «conséquents» débloqués pour les besoins de l'organisation. Outre le complexe Kintélé, érigé pour la circonstance, dans la banlieue nord de Brazzaville, qui a été et sera le théâtre des cérémonies d'ouverture et de clôture, un village olympique, doté d'une capacité d'accueil de 7 800 lits, a été retenu pour l'hébergement des délégations participantes et sera transformé en campus pour les étudiants à l'issue des jeux. Aussi, le complexe sportif Alphonse-Massanba Debat, où s'étaient déroulés les 1ers jeux en 1965, a été retenu pour les JA-2015, comme un symbole pour la jeunesse congolaise en particulier et africaine en général. Pour la couverture médiatique, plus de 800 journalistes, photographes et techniciens dont des Algériens représentant une quarantaine de pays, ont été accrédités pour les JA (4-19 septembre 2015). D'autres activités sont programmées en marge des compétitions. Une cérémonie avait été organisée, jeudi soir au palais des Congrès, en l'honneur des médaillés des premiers Jeux africains de 1965 dont les Algériens Hamza Madjid et Ahmed Djelil, vainqueurs des premières médailles d'or algériennes à ces jeux. Un camp de jeunes talents sportifs a été, par ailleurs, érigé au CSE Djiri, et des activités scientifiques et culturelles sur divers thèmes d'actualité, sont organisées tout au long des jeux. En outre, des stations de recueillement des échantillons de contrôle antidopage, sont prévues dans les différents sites de compétition, ainsi qu'une station centrale au niveau de la cité olympique.