Algérie

De grands chantiers pour le secteur



La liberté d'expression est un droit fondamental garanti par l'Etat qui va de pair avec la liberté de la presse. Une liberté non absolue, restreinte par de nombreuses limites et encadrée par une loi organique censée définir et garantir l'exercice journalistique consacrée par la Constitution. Sans liberté d'expression, il ne peut donc pas y avoir de démocratie.Célébrée chaque année le 22 octobre, la Journée nationale de la presse est une occasion pour réaffirmer l'engagement de l'Etat à doter le secteur de l'information de mécanismes juridiques et de différentes formes de soutien à même de lui permettre de s'acquitter de ses nobles missions. Dans notre pays, la liberté d'expression a certainement changé depuis ce qu'on appelle le Hirak, mais elle n'a pas encore trouvé son équilibre.
Il y a beaucoup plus de libertés. On le voit, on l'entend, on peut le lire dans les journaux, mais on a encore beaucoup de reproches à se faire, et il nous reste encore du chemin à faire. «Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté», avait pourtant insisté le ministre de la Communication le Pr Ammar Belhimer dont le département a lancé plusieurs chantiers en même temps dans l'objectif d'assainir le secteur et de le mettre à niveau. La révision de la loi organique relative à l'information permettra un meilleur encadrement du secteur pour un accompagnement de l'évolution qualitative d'une presse nationale répondant aux standards internationaux. La célébration cette année du 22 octobre intervient à quelques jours seulement du déconfinement annoncé par le gouvernement.
L'heure serait-elle donc favorable pour relancer les chantiers de la réforme globale promise ' La qualification et la formation des journalistes ainsi que les différents problèmes liés à l'éthique et la déontologie se posent sans cesse avec acuité. Pour le porte-parole du gouvernement, les médias en général et les journalistes en particulier doivent se munir du professionnalisme dans le traitement de l'information, en plus du respect des principes de liberté et de responsabilité auxquels doit s'astreindre le journaliste dans l'accomplissement de sa mission, en acceptant les avis contradictoires sous condition que «cet exercice doit se faire dans un cadre national». Tous les protagonistes attendent impatiemment la création des conseils de déontologie professionnelle ainsi que la promulgation des textes législatifs et réglementaires nécessaires à l'encadrement de la presse écrite et numérique, des médias audiovisuels, la publicité, les agences de communication et de distribution et les instituts de sondage.
Ilhem Tir


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