L'Association nationale des parents d'élèves rapporte que le bureau national a été destinataire d'appels faisant état de fuite et de partage de sujets, sans qu'il y ait, cependant, la moindre preuve qu'il s'agisse des vrais sujets. Selon des membres de cette association, des documents ont été même achetés à 50 000 DA, alors qu'il s'agissait de faux sujets.Des candidats au baccalauréat ont eu droit depuis dimanche, début des épreuves, à des propositions de partage de sujets des différentes matières, quelques heures avant leur programmation officielle. Il s'agit évidemment de documents portant l'en-tête de l'Onec distribués au niveau de certains établissements, mais qui n'ont aucun rapport avec ceux élaborés par l'Office national des examens et concours (ONEC). Les élèves se l'arrachant découvrent que les copies tant convoitées ne sont que de faux sujets.L'ambiance n'est pas du tout apaisante pour les candidats au baccalauréat. Entre les rumeurs sur les prétendues fuites de sujets et la nécessité de calmer leurs enfants et les rassurer, les parents de ces candidats ne savent plus sur quel pied danser. Une mère de deux élèves, à Alger, nous décrit, impuissante, le désespoir de ses enfants après les folles rumeurs faisant état de la distribution, avant-hier, du sujet de langue anglaise au niveau du lycée Abdelkrim Souissi. D'autres informations font état de la fuite du sujet de comptabilité pour les candidats de la filière gestion, et ce, au niveau du lycée Chetibi.L'Association nationale des parents d'élèves rapporte que le bureau national a été destinataire d'appels faisant état de fuite et de partage de sujets, sans qu'il y ait, cependant, la moindre preuve qu'il s'agisse des vrais sujets. Selon des membres de cette association, des documents ont même été achetés à 50 000 DA, alors qu'il s'agissait de faux sujets. Les techniques d'imitation de l'en-tête de l'ONEC et le développement du partage via des réseaux sociaux procurent aux auteurs de ces documents une opportunité de se faire de l'argent facilement.«L'encouragement de l'esprit de la réussite à moindre effort contribue à l'enrichissement de ceux à la recherche de se faire de l'argent facile», explique Khaled Ahmed, président de ladite association, qui rappelle que ce genre de pratique a toujours existé. «Nous avons eu vent de faux sujets cédés, il y a quelques années à 5000 DA, mais jusqu'à présent, je n'ai jamais eu de preuve attestant le contraire», explique-t-il. Et d'appeler les parents d'élèves à ne pas encourager ce genre de pratique «qui nuit d'abord à nos enfants qui, au lieu de se concentrer sur leur préparation, perdent du temps en cherchant d'autres chemins de réussite. Ceux qui ne sont pas tentés par ce genre de pratique sont également perturbés par la tension générée autour d'eux».Le ministère de l'Education nationale dément formellement ces informations en expliquant qu'il s'agit de «faux sujets». Il y a eu des vérifications sur le terrain et le ministère dément toutes les informations circulant à propos de ces prétendues fuites de sujets, précise une source proche de cette institution. M. Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique, explique pour sa part que ces pratiques révèlent un véritable «trabendo de faux sujet».Il s'est érigé en un véritable créneau commercial, bien qu'illégal. Pour cet enseignant, «le souci de réussir sans fournir d'effort et la généralisation de ces pratiques dans la vie quotidienne (commerce, politique?) tendent à banaliser l'acte de tricher. C'est toute la société qui doit agir». M. Meriane appelle le ministère à rendre publics les résultats des commissions d'enquête installées lors des sessions des examens précédents autour de la triche.
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Posté Le : 01/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fatima Arab
Source : www.elwatan.com