Algérie

De Doha, les coachs algériens vous saluent bien



De Doha, les coachs algériens vous saluent bien
Correspondance particulière de Qatar
Abdelkader Cheniouni

On ne le répètera jamais assez : les cadres sportifs algériens exerçant à l'étranger - et, singulièrement, dans les pays du Golfe - ont toujours été à la hauteur. Ils sont nombreux à avoir posé leurs bagages sur ces terres, forts d'un itinéraire d'athlètes et de coaching remarquable.Les résultats probants réalisés, cette saison, par la diaspora sportive algérienne exerçant au Qatar en sont une énième preuve. Ils démontrent que la ressource humaine algérienne - à la valeur certaine - est en mesure de réaliser ses objectifs et d'occuper une place de choix, quand elle travaille dans des conditions idoines et s'appuie sur les moyens appropriés. Cette réussite distingue les entraîneurs algériens de leurs pairs venus d'horizons divers.Le secret de leur réussite repose sur deux atouts essentiels : la compétence et le sérieux. À ces deux facteurs, il faut ajouter les moyens logistiques qui, dans le coaching moderne, sont devenus une nécessité, un facteur au c'ur de la réussite. La majorité des entraîneurs algériens installés au Qatar ont prouvé leur efficacité, grâce à leur savoir-faire. Un savoir nourri à l'épreuve du terrain, en tant qu'athlètes d'abord, puis dans les habits de coachs. Plusieurs d'entre-eux ont évolué en équipe nationale, un statut qui, bien vécu, prépare à une carrière prometteuse sur le front du coaching.Outre la pratique -fort enrichissante- du terrain, le cadre sportif algérien exerçant au Qatar a bénéficié d'une formation probante. Tous les techniciens se sont forgés à l'épreuve dans les instituts spécialisés algériens, au premier rang desquels le très prisé Institut des sciences et de la technologie des sports (Ists) qui demeure, sans aucun doute, le Fleuron avec un grand F et le fruit d'une politique sportive nationale féconde. Une stratégie réduite à un nostalgique et lointain souvenir, au grand dam du sport national. L'Ists, on ne le dira jamais assez, a été le berceau pédagogique de toutes ces compétences qui, mises dans des conditions logistiques idoines, s'expriment avec le langage de la réussite.Au Qatar, pas une saison ne passe sans que les techniciens algériens ne réalisent des résultats, tant dans les sports collectifs qu'individuels. Cette réussite se répète depuis une décennie. La cuvée algérienne 2011-2012 a été remarquable. Du point de vue du palmarès, c'est la meilleure de toutes, reconnaissent à l'unisson les coachs algériens. Et pour cause! Les clubs et les athlètes coachés par les Algériens ont fait le plein. Moisson dans le registre du palmarès et domination sur le front technique.
De tous les entraîneurs en exercice à Doha, ce sont certainement Kamel Akkab, l'ex-coach de l'équipe nationale de hand-ball, et Adel Senoun, l'ex-volleyeur international, qui émergent du lot. Coach heureux d'Al Rayan, le premier a glané trois titres sur quatre : la Coupe du Golfe, le Championnat du Qatar et la Coupe du Prince héritier. Il a failli réaliser le grand chelem, s'inclinant de peu, en finale de la Coupe de l'Emir, face à l'équipe d'Al Jaich. Sociétaire de la mythique équipe des «années Aziz Derouaz» qui, voilà un peu moins d'une trentaine d'années, régnait sans partage sur les podiums de la Méditerranée, de l'Afrique et du monde arabe, Kamel Akkab rafle la mise. Il prouve, encore une fois, que c'est un coach à succès. En effet, le plus «greco-romain» des handballeurs algériens, n'est pas un novice des podiums. Les compétitions ponctuées de succès, c'est son histoire. La Tunisie, sa première escale à l'étranger, dans les habits de coach, en témoigne pour l'histoire de la petite balle. Entraîneur en chef de l'Etoile du Sahel, il avait glané onze titres en' onze saisons. Qui dit mieux 'Adel Senoun, l'entraîneur de volley-ball d'Al-Arabi, a réalisé une saison quasiment similaire à celle de Kamel Akkab. Son équipe est montée trois fois sur la plus haute marche du podium : Coupe de la fédération, Coupe du Prince héritier et Championnat du Qatar. Preuve de son coaching remarquable, son équipe a glané ses trois titres, au terme de parcours sans la moindre faute. Dans le registre (qatarie) de la balle au filet, jamais un coach n'a réalisé une telle performance. Qui dit mieux 'En football, l'ex-sociétaire du onze national Djamel Belmadi est parti en vacances comblé et heureux. Et pour cause ! Lakhwiya, l'équipe dont il préside les destinées techniques, s'est adjugée le titre du Qatar Stars League, le Championnat du Qatar, pour la deuxième année consécutive. Le mérite de l'ex-joueur de l'Olympique de Marseille est d'autant plus grand qu'il n'en est qu'à ses premiers pas dans le registre du coaching.Dans les sports individuels, la saison 2011-2012 s'est également conjuguée au mode du succès algérien. Commençons par le judo : le Qatar est monté sur le podium pour la première fois de son histoire. C'était en décembre dernier, à l'occasion des Jeux panarabes, organisés à Doha. Une médaille en argent et une autre en bronze chez les filles, fruit d'un travail patient et fécond, réalisé par l'algérien Mohamed Bouhaddou, directeur technique national. En natation, l'entraîneur de la sélection nationale des jeunes, Omar Kaddache, est à l'origine de la progression de son équipe. Avec un résultat : ses nageurs ont dominé leurs adversaires aux Jeux des pays du Golfe, disputés à Koweït city.Le palmarès de la saison sportive qatarie est jalonnée de noms algériens. D'autres techniciens nationaux s'y sont illustrés, à l'image de l'entraîneur Abdelaziz Merzoug qui, à la tête de la sélection junior du Qatar, a réalisé d'excellents résultats dans plusieurs compétitions. Autre algérien à avoir gagné la reconnaissance de sa fédération, Hassan Gheraba a apporté sa pierre à l'édifice. La voile, discipline où il exerce sa vocation de technicien, connaît un développement remarquable et réalise de bonnes performances.Sur le plan international, Akkab, Senoun, Belmadi, Bouhadou, Merzoug, Gheraba' sont autant de noms qui, tel un échantillon, résonnent comme une success story du coaching à l'algérienne. Un coaching qui, mis dans des conditions d'exercice favorables, dompte les adversaires, séduit les podiums et affectionne les palmarès. De Doha, le coach algérien vous salue bien.




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