A trop crier au loup, on finit par anéantir la frayeur qui naît de la menace. Dans le cas qui concerne les marches du mardi et du vendredi, trop de sermons tuent leur effet ! Parce que, une fois identifiés, les rêves sont pris à bras-le-corps. Pour les protéger et s'opposer à l'idée du chaos que suggère l'administration à chaque rendez-vous électoral.A chaque fois qu'elle se fixe pour objectif de traîner les gens aux urnes et d'encadrer le dépouillement et la réussite programmée. Aujourd'hui, j'essaie de ne pas trop me laisser distraire par la présidentielle prévue pour décembre prochain. Aujourd'hui, j'ai plus envie de parler de solidarité. De celle qui interpelle, rassemble et fait la quasi-unanimité entre celles et ceux qui battent le pavé pour des raisons identiques. J'ai envie de parler des surprenants élans de générosité et des échanges émouvants entre compatriotes engagés dans une même révolution.
Des femmes et des hommes qui ont déjà décroché la Palme d'or de la revendication pacifique et qui pourraient donner bien des leçons aux courtisans d'un système peu vertueux qui prêche l'exemplarité sans en illustrer les mérites.
En sillonnant les rues noires d'un monde dopé aux plaisirs des retrouvailles hebdomadaires, vous avez toutes les chances, si vous avez une petite faim ou un peu soif, d'y croiser, stationnées tout au long de l'itinéraire imposé par les forces de l'ordre, des personnes de tous sexes et de tous âges, parées aux couleurs de l'émancipation et de la liberté, des concitoyens qui vous tendent, amicalement, une fois de la galette, du thé, du café et des boissons fraîches, une autre fois du couscous, du petit-lait et des dattes ou encore des croissants et des bananes.
Le tout distribué dans la joie et l'allégresse. Pour entretenir l'énergie de ceux qui marchent pour renforcer la cohésion sociale autour du même impératif : le changement. On parle rarement de ces Algériens qui se plient en quatre, se soutiennent les uns les autres et offrent au monde l'image d'un peuple uni dans la difficulté. Je repense aux inondations de 2001 et au séisme de 2003. La solidarité était exemplaire. Aujourd'hui, elle est la même !
M.?B.
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Posté Le : 25/09/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com