Algérie

De bons résultats malgré tout



Même si l'on parle actuellement de satisfaction en termes de rendement des surfaces agricoles et élevage toutes filières confondues, bon nombre d'agriculteurs et de transformateurs affirment que le secteur de l'agriculture aurait pu faire mieux. «Ceux qui sont en mesure d'apporter de réelles améliorations sont mis à l'écart.»Dans le domaine du travail de la terre, avicole, des viandes rouges, de la transformation notamment celle de la tomate hybride, de la culture des agrumes, oléicole et dans tout ce qui a trait aux activités de la pêche et de l'aquaculture, notre pays aurait pu faire beaucoup mieux. Faudrait-il que les autorités donnent un bon coup de balai en lançant au niveau des directions centrales et locales des enquêtes qui situeront les responsabilités dans les préjudices causés '» attestent des agriculteurs et autres opérateurs agricoles. Ils ont été interrogés lors de différents rendez-vous agricoles locaux et nationaux et pour, aussi, exprimer leur avis sur l'évolution du secteur agricole et de la pêche. Chacun d'eux a balayé du revers de la main les chiffres avancés, qualifiés d'importants par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
Notamment en termes de production nationale en viande blanche courant 2017. Celle-ci aurait atteint 5,3 millions de quintaux alors qu'elle était d'à peine 2,092 de quintaux en 2009. La même situation a caractérisé la production d'?ufs de consommation. Celle-ci a connu une tendance haussière durant la même période passant à 6,6 milliards d'unités en 2017. Elle était à peine de 3,8 unités en 2009. En tout état de cause, l'unanimité des agriculteurs, éleveurs et transformateurs s'est faite autour de la nécessité de mettre en ?uvre les différentes et nombreuses recommandations retenues lors des rencontres où les principaux acteurs du secteur ont exprimé leurs préoccupations. Ce qui semble être le cas dans la wilaya de Annaba où un nouveau directeur en charge de ce secteur a été installé dans ses fonctions depuis quelques jours.
La réunion qu'il a présidée hier mardi aurait pour objectif une prise de contact avec les élus locaux de la Chambre d'agriculture, les partenaires techniques et financiers, agriculteurs et membres dudit conseil et d'évaluer les performances de l'agriculture. La même démarche a été entreprise par l'ensemble des cadres des structures centralisées et décentralisées du ministère de l'Agriculture. Ce qui rejoint quelque peu les orientations du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi lui-même qui, lors de ces sorties sur terrain, a invité les acteurs de son secteur à mieux s'approprier les différentes communications et à participer activement à la solution des problèmes rencontrées.
«Maraîchers, agriculteurs, éleveurs, transformateurs et tous les autres, chacun doit désormais mieux faire dans sa filière pour qu'in fine le secteur dans sa globalité s'améliore, crée des richesses et de l'emploi et participe au développement du pays», a-t-il indiqué. Il faut dire que le premier responsable du secteur ne ratait pas l'occasion de rassurer les acteurs directs et indirects, ses interlocuteurs, de la bonne exécution du programme agricole défini par l'Etat. «Notre ministère fera tout ce qui est de son ressort pour que l'agriculture se porte encore mieux dans notre pays», avait souligné le ministre. Au nombre des sujets de grande préoccupation abordés, figure en tête la problématique de la tomate industrielle. La filière a été déstabilisée courant 2018 par les importations d'importantes quantités de triple concentré de tomate.
Celles-ci ont été pour beaucoup dans le fléchissement de la production agricole de la tomate industrielle. A ce jour, des milliers de tonnes sont en souffrance au niveau des hangars de plusieurs transformateurs. Au même moment, des «opérateurs» jonglent avec des millions en monnaie forte pour procéder à des importations de triple concentré de tomate de la République populaire de Chine. Il est nécessaire de souligner qu'au volet de l'utilisation des produits phytosanitaire, les agriculteurs auraient été sensibilisés sur l'utilisation desdits produits, et sur les moyens recommandés pour s'en approprier au regard de la réglementation en la matière. Selon le ministre de l'Agriculture, la performance du secteur de la volaille a permis au pays de réaliser une autosuffisance en ce produit alimentaire largement consommé.
Il a également révélé que le gouvernement a agi dans le sens de la suppression de la TVA et des droits de douanes sur les principales matières premières de l'aliment de bétail pour soutenir les prix. Il a par ailleurs indiqué que l'Algérie n'importe plus de viande blanche depuis 2000 grâce à la politique du soutien public à cette filière du fait de son rôle stratégique dans la réalisation de la sécurité alimentaire. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, cependant, a admis que l'Algérie demeure dépendante de l'extérieur pour la satisfaction de ses besoins en intrants avicoles ainsi que les compléments alimentaires.


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