De Barcelone à Annaba en passant par Béjaïa

Barcelone-Real, Inter-Milan AC, Marseille-PSG, l'embarras du choix dans une soirée de football galactique. Evidemment, le c'ur a balancé pour la Clasico ibérique où Messi et Ronaldo se sont disputés la vedette mais ont fini par se neutraliser dans un match d'une autre dimension.
Que l'on ne voit nulle part ailleurs. Tout y était, la sportivité, les buts, le spectacle et un décor éblouissant. En plus du football bien sûr. Pourtant les deux équipes se vouent une haine viscérale mais jamais, au grand jamais, il n'y a eu de débordement comme c'est souvent le cas chez-nous. A la moindre étincelle, nos stades se transforment en champ de bataille. Au Camp Nou, le football était présent dans toutes ses dimensions et, joueurs, spectateurs et dirigeants s'en tiennent à donner au match sa véritable vocation. Une fois celui-ci terminé, tout le monde rentre aux vestiaires ou chez-lui sans le moindre accroc. Satisfait ou insatisfait du résultat, tout le monde applaudit et se donne rendez-vous pour le match retour à Madrid. Comment ne pas rester pantois devant tant de sportivité et de fair-play alors que l'enjeu est énorme ' De ce côté-ci de la Méditerranée, le spectacle, piètre sur le terrain, se déroule sur les gradins. Des supporters survoltés, prêts au combat et à l'envahissement de terrain comme c'est le cas à Annaba où joueurs et supporters se sont livrés à un véritable pugilat. Tout comme à Béjaïa à l'issue du match JSMB-MCA. C'est ce spectacle auquel nous sommes hebdomadairement conviés. De football, il n'y en a point. Il est plutôt du côté du Camp Nou ou du Vélodrome ou encore de San Siro. En Algérie, la violence se substitue au football toujours laissé aux vestiaires. Cela dit, il vaut mieux s'arrêter là et prier pour notre football car, au rythme où vont les choses, il est à craindre que surviendra le pire si les responsables de cette discipline ne trouveront pas dans l'immédiat des solutions pour éradiquer la violence.