Algérie

Dda l'Ho ou la juste cause jusqu'au bout



Dda l'Ho ou la juste cause jusqu'au bout
Il est des lois immuables dans notre bas-monde. Parmi elles, celle qui veut que celui qui vit en homme meurt en héros.C'est une loi que chacun de nous a eu à vérifier de nombreuses fois, qu'ensemble nous avons vérifiée à plusieurs reprises et que nous aurons sans doute à vérifier encore et encore. Les exemples sont certes très nombreux mais, pour ne citer qu'eux, Ben M'hidi a vécu en homme, il est mort en héros de tout un peuple; Boudiaf a vécu en homme, il est parti aussi en héros de tout un peuple.Aujourd'hui, encore une fois, cette loi a été vérifiée. La mort de Hocine Ait Ahmed est venue rappeler que les grands ne meurent jamais petits, mesquins ou minables. Qu'ils ont la reconnaissance de toute une nation comme accompagnement à leur dernière demeure et sa mémoire comme rempart contre l'oubli.Parce que vivre en homme n'est pas donné, mourir en héros est encore plus difficile. Mais comment vit-on donc en homme' Il suffit de regarder faire ceux qui sont passés par là. Ceux qui, à l'image de Dda l'Ho, ont épousé une cause juste, qui lui ont été fidèles jusqu'au bout, «à la vie, à la mort», comme dirait l'autre et que rien n'a su ni pu les en détourner.Ceux qui, à l'image de Dda l'Ho, savent sacrifier une vie et même plus d'une vie dans la défense de la cause qu'ils ont choisie de porter haut pour sa grandeur, pour sa beauté, pour sa justesse et, surtout, pour que le monde se porte mieux car, qu'on se le dise, ces gens-là, ne se laissent jamais aller aux petites causes communes de quartier, de clan ou de groupe qui sont faites pour rabaisser.Ils sont faits pour planer au-dessus de tous les clivages mesquins qu'imposent politique, économie, folklore et géographie réunis. Seuls l'Histoire des hommes les attirent et l'avenir des générations les intéresse si bien que ni l'argent ni le pouvoir n'arrivent à les pervertir ou à corrompre leurs idées.Entre la saleté du bas et la propreté des hauteurs, ils n'hésitent jamais.Ils préfèrent rester honnêtes, droits, probes, intègres, clairs et loyaux vis-à-vis de leur cause et c'est ce qui fait qu'ils meurent propres, qu'ils s'en aillent irréprochables et que leur probité qui les accompagne telle une aura impose leur respect au point où, même morts, ils donnent à réfléchir à ceux qui veulent s'en approcher.Ait Ahmed, Dda l'Ho comme l'appellent si affectueusement les Algériens, fait partie de ces grands qui n'ont jamais manifesté leur intérêt pour les bassesses du quotidien, il a été parmi les rares qui, pour l'Algérie, n'ont pas rechigné à offrir leur vie à plusieurs reprises. Humbles, simples, tout simplement hommes, ces gens-là méritent tout le respect que leur porte leur peuple. Que l'on se lève à leur passage et que l'on salue leur mémoire. Merci pour l'Algérie, Dda l'Ho!




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