Algérie

Dda Amar, «le Romain de la pierre» Tiziouzou : les autres articles



Dda Amar, «le Romain de la pierre» Tiziouzou : les autres articles
Amar Bahmed, 64 ans, père de 12 enfants, travaille, depuis 1972, comme casseur, puis tailleur de pierre. Il est le plus ancien maçon artisan de la pierre au village Tala Bouzrou. Il est derrière la formation de nombreux jeunes à ce métier. Dda Amar, comme l'appellent les jeunes villageois, est connu pour être le vétéran de la pierre taillée.«Il y avait les Romains d'abord qui sont connus pour être les bâtisseurs de la pierre. Plus tard, c'est moi qui embrasse ce maudit métier !», dira Dda Amar d'un air distrait et ironique, une cigarette entre les doigts, un béret sicilien coiffant sa tête, comme pour prouver qu'il est bien le «Romain de la pierre» de son village. Il raconte : «J'étais casseur de pierre dans les années 70. J'avais un terrain parsemé de rocs et de pierres. Je venais ici casser la pierre que j'utilisais alors à la construction des maisons traditionnelles, ainsi que des puits d'eau de notre village. Avant, il n'y avait pas de ciment, les bâtisses étaient réalisées avec de la pierre. Ce n'est qu'après que l'idée de tailler celle-ci m'est venue pour me forger ensuite et exceller avec toutes mes compétences dans cet art difficile et dangereux. En 1971, un ancien ministre de passage dans la région, s'est rendu sur les lieux où je travaillais. Impressionné par la finesse de mon travail, il voulait acheter ma marchandise. Au début, j'avais refusé, car ce métier était plus une passion pour moi qu'une activité commerciale. Le prix d'une cargaison de camion faisait alors 20 DA. Or, je ne gagnais que 10 DA par journée de travail. Il a proposé d'acheter ma marchandise à 300 DA. J'ai fini par accepter. J'avoue avoir été obnubilé par l'idée de gagner de l'argent. Je lui ai vendu ma pierre et j'ai même été à Alger chez ce cadre de l'Etat pour monter les pièces dans sa maison avec 300 DA la main d''uvre. C'était énorme. Je n'ai même pas pensé aller en France. Je gagnais mieux qu'un émigré. Depuis, je travaille partout. Ma réputation a dépassé les frontières». Bien qu'il ait beaucoup travaillé, Amar B. insiste sur le fait qu'il n'a jamais eu de problème de santé. «Je n'ai jamais contracté une maladie, je fume 3 à 4 paquets de cigarettes Afras. Mais, j'ai toujours bien mangé pour me maintenir en forme. Depuis 2008, je ne travaille qu'à temps partiel, parce que' je sentais des douleurs au bassin», ajoute-t-il.


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