DCNS annonce l’implantation d’une ferme hydrolienne de 300 mégawatts dans la Manche

OpenHydro, filiale de DCNS, et le britannique Alderney Renewable Energy créent une coentreprise pour développer une ferme hydrolienne de 300 mégawatts près de l’île anglo-normande d’Aurigny.
Les ambitions dans l’hydrolien du constructeur naval DCNS ne faiblissent pas. Sa filiale Open Hydro, dont il détient 59,7 % depuis un an, a annoncé ce jeudi 10 avril avoir formé une coentreprise avec le britannique Alderney Renewable Energy (ARE) pour développer une ferme hydrolienne de 300 mégawatts dans les eaux territoriales de l’île anglo-normande d’Aurigny (Alderney, en anglais). L’accord a été signé lors de la Convention internationale des énergies marines renouvelables, Thetis EMR, jeudi 10 avril à Cherbourg (Manche).
C’est à Cherbourg qu’OpenHydro fabriquera les 150 hydroliennes censées extraire chacune 2 mégawatts des courants de marées, affirme le communiqué diffusé par le spécialiste irlandais des hydroliennes. Les trois prochaines années seront cependant dédiées aux études d’impact préalables à toute construction. Les deux partenaires prévoient un déploiement complet dès 2020.
PRESSION SUR L’APPEL À PROJETS FRANÇAIS
OpenHydro avait déjà surpris le 28 mars en annonçant avoir été sélectionné pour développer une ferme pilote de 4 mégawatts en Nouvelle-Ecosse, dans la baie de Fundy, au Canada, en vue d’une ferme commerciale de 300 mégawatts là aussi. Avec ce projet anglo-normand, DCNS confirme faire la course en tête, devançant, au moins dans les annonces, ses concurrents Siemens (Marine Current Turbines) et Alstom (Tidal Generation). Le constructeur fait en tout cas monter la pression à l’approche de la clôture de l’appel à projets français pour l’installation de quatre fermes pilotes au Raz Blanchard (Cotentin) et au Fromveur (Finistère), prévu le 25 avril. La compétition s’annonce acharnée. Ces pilotes de quatre à dix machines représentent un passage obligé avant le déploiement de fermes commerciales.
Manuel Moragues