Algérie

Dayat el Ferd une Camargue à l'entrée de la steppe


En quittant la route poussiéreuse de Sebdou, nul ne pouvait imaginer l'existence d'un espace naturel, qui surgit au milieu de la steppe sauvage. La plus grande zone humide de Belhadj-Boucif s'étend sur une superficie de plus de 1 200 ha : Dayat el Ferd, un véritable don de la nature pour l'équilibre de l'écosystème et de la nature dans son ensemble.Classée en 2004 en zone humide internationale, cette «Camargue» a fait l'objet de beaucoup d'études et a attiré des experts venus du monde entier, une zone humide à l'entrée du désert, c'est un don du ciel, tout simplement. Cet espace naturel a subi les affres de la sécheresse dans les années 1980, mais a résisté, son eau saumâtre est pour quelque chose dans sa survie, les populations voisines composées de nomades, n'ont jamais quitté les lieux pour ne pas mettre le cheptel en danger. A Belhadj-Boucif, ils sont nombreux à venir pendant la période migratoire de tous les types d'oiseaux, qui se donnent rendez-vous à Dayat el Ferd, ces oiseaux venant des confins de l'Europe font une halte dans la steppe algérienne pour se diriger vers les profondeurs de l'Afrique, à la recherche d'un climat généreux. Cette oasis attire beaucoup de curieux et de touristes et peut devenir un important pôle touristique. Cette zone humide est tout simplement en train de revivre grâce à la générosité du ciel, ces dernières années la pluviométrie était au rendez-vous. Plus de 20 000 oiseaux composés de 116 espèces redonnent un peu de vie à cette nature qui sombre dans un siècle hivernal, les amateurs de randonnées ne seront pas déçus, mais pour ce faire, il reste beaucoup de choses à réaliser, la sensibilisation pour réconcilier l'homme avec la nature. Malheureusement, les lieux sont aujourd'hui menacés, l'avancée du béton et, plus grave encore, les rejets des eaux usées, qui polluent les cours d'eau. Ce site est une vraie richesse à valoriser, et tout dépend de l'intérêt que lui donneront les responsables dans les années à venir. A rappeler que l'Algérie est signataire de tous les accords sur le climat et le début du 21e siècle s'annonce comme un engagement universel pour la protection de l'environnement et c'est au ministère de l'Environnement d'initier les grandes actions à entreprendre.
M. Zenasni
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