Davos forum économique des inégalités

L'Algérie représentée à ce 47ème Forum économique qui se tient à Davos en Suisse chaque année par notre ministre des Affaires étrangères réunit des hommes politiques de haut rang, ainsi que des entrepreneurs, des banquiers, et des hommes d'affaires et les chefs des organisations internationales spécialisées dans l'économie et la finance mondiale.L'ordre du jour de cette session traitera des sujets principaux retenus par les organisateurs à savoir «la revitalisation de l'économie internationale, la réforme du capitalisme, le réexamen de la coopération internationale, et la préparation d'une quatrième révolution industrielle. Placé également sous le signe de la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes, la réunion compte pas moins de sept co-présidentes dont Madame Christine Lagarde, chef du Fonds monétaire internationale. Le Forum économique a, d'entrée des interventions, buté sur la remise en question par le Président américain D. Trump sur la libéralisation du commerce. L'accord de libre-échange transpacifique annulé après le retrait américain va quand même se poursuivre, sans l'oncle Sam par les onze pays initialement engagés pour contrer l'influence sans cesse croissante de la Chine. Paradoxalement, ce sont les pays anciennement protectionnistes qui ont défendu l'option du libre-échange. L'Inde en tête a plaidé pour l'ouverture du commerce, mais les questions qui fâchent dans ce conclave comme les inégalités entre les nations pour l'accès au bien-être que dégage la croissance mondiale ont été éludées, ou timidement abordées. En effet, les chiffres donnent le tournis. Seul 1% de la population mondiale profite des 82% richesses créées. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse d'avantage d'année en année. Cette inégalité touche en premier lieu les pays en voie de développement. Le seuil de pauvreté dans le monde est de plus en plus flagrant. A la veille de l'ouverture du sommet économique de Davos, Oxfam révèle, «que le système économique mondial permet à une minorité fortunée d'accumuler d'immenses richesses, tandis que l'immense majorité des travailleurs ne touche pas sa juste part qui lui permette d'accéder à un niveau de vie décent. L'écart entre les 1% les plus riches et les 99% est insoutenable, et menace aujourd'hui la cohésion de nos sociétés, et à terme la prospérité de tous». Cette analyse fait référence aux salaires revenant aux travailleurs dans les pays développés, alors que dire des travailleurs activant dans les pays en voie de sous-développement qui touchent des salaires dix fois inférieurs en terme de parité, pour le même emploi. Il fort douteux, que cette énième session de Davos traitera les questions figurant dans son ordre du jour comme «la réforme du capitalisme» ou «le réexamen de la coopération internationale» avec l'intention de mieux répartir les richesses mondiales, pour qu'un maximum d'êtres humains puissent aspirer un avenir meilleur. Selon le rapport annuel de l'organisation Oxfam : «Il faudrait 11 674 années à un salarié du textile au Bengladesh pour gagner ce que gagne en une seule année le P-dg de Carrefour.