Au deuxième jour de la campagne électorale, le candidat indépendant Ali Benflis était, hier, à Blida pour animer un meeting à la salle omnisports Baâziz. Dans un discours de plus d'une heure et demie, l'ancien chef de gouvernement a fait « des constats et des promesses ». Pour séduire les Blidéens, il a commencé par relever les insuffisances pour ensuite proposer des solutions dans le cadre de son projet de « renouveau national ». Selon lui, de nombreux secteurs souffrent de multiples carences dues essentiellement à une « mauvaise gestion ». La santé, l'éducation, l'administration sont autant de sujets qu'il a développés pour démontrer que ces domaines « vont mal » et nécessitent d'être revus. Pour gagner la bataille de cette élection qu'il qualifie de « décisive », il a promis de rétablir l'école et notamment la profession de l'enseignement. Objectif, répondre favorablement aux revendications « objectives » du corps enseignant et instaurer un nouveau système pédagogique compatible avec les normes internationales. D'après lui, « il est inadmissible d'utiliser la violence contre les professeurs d'enseignement ayant organisé des mouvements de protestation pour faire valoir leurs droits ». Dans le même sillage, Benflis a estimé qu'il faudrait attribuer davantage de prérogatives aux institutions locales, notamment aux communes qui sont, à ses dires, sous « l'autorité du wali ». Les élus doivent jouir de leurs pleins droits afin qu'ils soient des porte-voix crédibles, précise-t-il, en incombant cette situation « aux prérogatives réduites volontairement pour pérenniser le statu quo. Le candidat a laissé entendre qu'il partage l'analyse des partisans du boycott, sauf qu'il a choisi une autre manière d'opposition. Au plan politique, il est revenu sur son projet d'amendement constitutionnel, devant se traduire par une loi fondamentale consensuelle. « Une idée déjà volée par d'autres », indique-t-il en confirmant « qu'il ne sera pas question d'une constitution sur mesure ». A l'adresse des jeunes, il s'est engagé à mettre en application des solutions durables au profit de cette frange composant la majorité de la société. Sur un autre registre, Benflis a promis, s'il est élu président, la création d'un syndicat de la police nationale. Cette nouvelle organisation s'érigera en force de proposition, indique-t-il, avant de promettre également aux jeunes de réduire le service national à une année s'il venait à décrocher le sésame qui le mènera au palais d'El-Mouradia.Benflis a animé, dans l'après-midi un meeting à Adrar. D'emblée, il a relevé la contribution des populations de la région à la guerre de libération nationale, citant, à titre d'exemple, la bataille de Hassi Saka. Il a, en outre, promis un nouveau découpage administratif pour mieux prendre en charge les préoccupations des gens du sud du pays. Il s'est aussi engagé de doter les communes enclavées du transport ferroviaire et de réduire les tarifs de l'électricité.
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Posté Le : 24/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A K
Source : www.horizons-dz.com