Pour la première fois de sa longue histoire, le FLN, pourtant accoutumé aux coups d'Etat scientifiques et à la justice de la nuit, est, cette fois-ci, en face de turbulences qui risquent de fissurer le siège sur lequel il trône depuis qu'il a accaparé la légitimité historique du peuple.
Stratifié jusqu'à l'usure par sa participation au pouvoir depuis l'Indépendance, il aura néanmoins ce mérite d'être plus qu'un simple parti, mais un front où se retrouvent pêle-mêle des opinions et des courants différents, en état de latence du fait de sa longue période de supériorité sur l'Etat. Ce qui lui a permis d'éviter de multiples crises organiques jusqu'à l'arrivée de ces redresseurs qui se réclament de la famille immédiate. Ces derniers dénient à l'actuel secrétaire général le droit d'en être le premier porte-parole et lui reprochent, en même temps, ses tentatives de le séquestrer et de le mettre à la disposition d'arrivistes et d'opportunistes qui s'en servent comme ascenseur pour monter plus vite dans la gestion des affaires de l'Etat.
La conférence nationale, qui s'est tenue jeudi sous haute surveillance policière, a montré, pour la première fois, que la crise est grave et qu'une rupture n'est pas à écarter, d'autant que le clan de ces redresseurs rameute, de jour en jour, plus d'adeptes.
En fait, il s'agit, encore une fois, d'une lutte de courants au sein de cet 'appareil' comme on s'y est habitué, sauf que cette fois-ci, il ne semble pas qu'il y ait une quelconque interférence de l'extérieur, c'est-à-dire de la part de ceux qui utilisent ce symbole pour se maintenir au pouvoir au nom, justement, de la légitimité historique. Le FLN semble être lâché, y compris par celui qui avait été intronisé président d'honneur : le Président. Ces indices suffisent à donner à réfléchir à Abdelaziz Belkhadem et indiquent que la fin de son règne est annoncée. Par des militants du parti, eux-mêmes.
Est-ce le signal pour enfin mettre ce symbole de la Révolution au musée de la grande histoire de la guerre de Libération nationale et l'enlever à d'autres mains qui s'en serviront encore comme un vulgaire instrument pour une appropriation du pouvoir et des prébendes qui vont avec. Chaque chose a une fin. Il y a la fin biologique et la date de péremption.
O. A.
abrousliberte@gmail.com.
algérienne 15-10-2011 21:57
elkhayam 15-10-2011 20:27
Moha 15-10-2011 15:55
paponitoche 15-10-2011 15:11
Posté Le : 15/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Outoudert Abrous
Source : www.liberte-algerie.com