DAOUD BOUABDALLAH (ATTAQUANT DU RCK) : «Il n'y a pas le feu !»

A 34 ans, Daoud Bouabdallah effectue un tonitruant début de championnat. En effet, il est le meilleur buteur de sa nouvelle équipe du RCK avec déjà cinq buts à son compteur. Malheureusement, son opportunisme n'a pas été suffisant pour éviter la mauvaise passe du RCK qui se retrouve à la sixième place. Entre un buteur racé et un collectif coincé, l'avenir des Koubéens n'inspire pas trop l'optimisme même si l'ex-attaquant du MCO soutient le contraire.
Le Soir d'Algérie: Comment est l'ambiance dans votre nouveau club après un début de championnat poussif '
Daoud Bouabdallah : Nous sommes déçus surtout après ce semi-échec face à l'ASMO à domicile. Bon, nous les joueurs, on ne triche pas. On se donne à fond sur le terrain et il faudrait que les supporters ne se découragent pas et continuent à nous soutenir.
Un commentaire sur le départ de Kamel Bouhellal '
Il est parti et il faut respecter sa décision.
Il paraît que le courant ne passait pas entre lui et certains joueurs.
Je ne sais pas ce qui s'est passé entre lui et les autres joueurs. Moi, je retiens que c'était un entraîneur qui travaillait très bien et qui connaissait son sujet.
Après ces contre-performances, la pression était-elle de plus en plus vive '
Oui, mais moi la pression ne me fait pas peur. Au contraire, je suis habitué. Maintenant, il ne faut pas trop dramatiser. Je pense qu'il n'y a pas le feu. Nous n'en sommes qu'au début du championnat et le chemin est encore long. Par conséquent, nous avons le temps de nous reprendre.
Vous êtes actuellement le meilleur buteur du club avec cinq buts à votre compteur après 7 journées. Pas mal pour un «vieux».
Justement, en tant qu'attaquant expérimenté, je dois donner l'exemple et marquer plus que mes jeunes coéquipiers.
Et pourtant, vous êtes souvent positionné sur le côté gauche, ce qui vous rend la tâche plus difficile que si vous étiez au centre, plus près des buts adverses.
Je suis d'accord avec vous, mais avec mon expérience, j'arrive à bien me placer et à me créer des occasions de but.
Vous qui aviez l'habitude d'évoluer en Ligue 1, comment jugez-vous le niveau de la Ligue 2 '
D'abord, le problème c'est que lorsqu'on évolue en Ligue 1 et qu'on opte pour un club de la Ligue 2, on devient la cible de tous les défenseurs adverses, je sens que je suis plus surveillé et malmené.
A 34 ans, êtes-vous venu à Kouba pour terminer votre carrière '
C'est un concours de circonstances qui a fait que j'ai atterri à Kouba. Bon, s'il faut que je prenne ma retraite ici, je suivrai mon destin.
Et quel est le secret de votre longévité '
Il n'y pas de secret. Pour durer dans le football, il faut bien s'alimenter, se reposer pour bien récupérer et surtout s'entraîner sérieusement et avec acharnement. Mais, honnêtement, je me donne encore une année de compétition et ensuite je raccrocherai les crampons.
Pour devenir entraîneur '
On verra plus tard, mais une reconversion au métier d'entraîneur est une possibilité que je n'écarte pas.
On ne peut pas éviter d'évoquer le MCO avec vous. Que pensez-vous des difficultés des Hamraoua en ce début de saison '
Le MCO est un club où j'ai évolué pendant sept ans et il est clair que je regrette ce qui se passe à Oran.
Auriez-vous souhaité le retour de Cherif El Ouzzani à la barre technique du MCO '
Avec lui, le MCO se portait bien et il aurait pu améliorer les prestations de l'équipe mais le problème du MCO, ce ne sont pas les entraîneurs mais plutôt les dirigeants.
Quel serait le meilleur président pour le MCO '
Le problème au MCO c'est que lorsque un président est élu, celui qui est déchu fait tout pour mettre des bâtons dans les roues de l'autre. C'est pour cela que cela ne marche pas.
Entre Djebbari et Mehiaoui, pour qui voteriez vous '
Moi, je voterais pour Djebbari, parce que je ne vois pas un gestionnaire plus performant que lui.