Algérie

Danse contemporaine Une histoire nommée le corps


Danse contemporaine
                                    Une histoire nommée le corps
Constat - La 3e édition du festival international de danse contemporaine a pris fin, hier, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria.
Le constat que l'on peut faire à propos de cette 3e édition est méritoire dans la mesure où le contenu s'est révélé pluriel et, dans son ensemble, de qualité. Effectivement, l'organisation s'améliore d'année en année, d'autant plus que le choix des formations participantes se veut, d'édition en édition, rigoureux. Cette rigueur est perceptible dans le panel des formes d'expression corporelle présentées au public. Il y avait, en effet, diversité et originalité des chorégraphies : moderne, contemporaine, voire pour certaines futuriste, urbaine, à savoir hip-hop. Il y avait même des fusions entre les genres et les langages. Cela donnait au Festival une ouverture, voire une liberté sur le choix des imaginaires et des sensibilités (le corps se mouvait naturellement, instantanément), tout cela lui conférait une portée artistique ample et commode.
Cela revient d'emblée à dire que le comité d'organisation ' à sa tête la commissaire du festival M'barka Kaddouri ' s'est imposé des exigences d'ordre professionnel.
C'est ainsi que les conditions posées aux troupes participantes ont été essentiellement, voire strictement artistiques. Le festival tient alors à privilégier l'aspect artistique ' qui dit artistique dit immanquablement esthétique ' afin de s'inscrire sur la scène internationale, acquérant de ce fait une notoriété universelle. Les organisateurs nourrissent l'ambition de faire de ce Festival un rendez-vous incontournable. Cette dimension esthétique se retrouve dans les chorégraphies par lesquelles les formations participantes avaient gratifié, tour à tour, le public. Celui-ci découvrait le corps dans sa beauté et sa poétique, aussi bien dans son agilité que dans son élégance. Il découvrait un autre langage, par lequel l'on pouvait s'exprimer, celui du corps. Le corps s'exprimait pleinement, il paraissait tant dans son étendue chorégraphique que dans son exaltation Notons que cette 3e édition du festival international de danse contemporaine a drainé un public nombreux. L'audience enregistrée auprès du public par les spectacles était considérable.
Ainsi, la danse contemporaine semble occuper, d'édition en édition, une place de choix sur la scène culturelle. Les danseurs et danseuses algériens ' ceux de Aïn Defla ou de Tizi Ouzou ' ont prouvé, le temps d'une représentation, que la danse contemporaine a un avenir prometteur en Algérie même si elle est encore à ses premiers pas.
C'est dans ce sens que M'barka Kaddouri, commissaire du festival, ayant reconnu que la danse contemporaine était encore timide et peu développée en Algérie, a estimé la nécessité d'encourager cette discipline en accompagnant les jeunes dans leur parcours artistique.
«Il faut leur donner les possibilités de s'exprimer et de démontrer leur talent», a-t-elle dit. D'où d'ailleurs le rôle du Festival, à savoir contribuer à ouvrir la voie aux jeunes artistes et à donner en conséquence une place à la danse contemporaine dans le champ culturel et artistique algérien.
Rappelons que 19 troupes, soit près de 300 artistes algériens et étrangers, se sont succédé, depuis dimanche, sur la scène du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, offrant à un public nombreux et attentif des performances chorégraphiques mettant à l'honneur le corps, comme unique moyen d'expression.
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