Avis n Rencontrés en marge de la 7e édition du Festival international de la danse contemporaine d'Alger, Iker Arrue et Caremen Fumero sont deux chorégraphes espagnoles de la compagnie Ai Do Projet.C'est une jeune compagnie, mais elle jouit d'un acquis exceptionnel. Elle a de l'expérience et peut se réjouir d'une reconnaissance artistique avérée.«Notre compagnie est jeune, certes, mais nous arrivons à trouver notre place sur la scène artistique espagnole», affirme Iker Arrue, pour qui, malgré les difficultés dues au manque de subventions, Ai Do Projet parvient à relever le défi.«Nous ne sommes pas dans le même moment en termes de finances qu'autrefois, mais nous arrivons à surmonter les obstacles et nous sommes riches de notre expérience et de la réputation que nous avons et en Espagne et en Europe».Iker Arrue explique qu'actuellement en Espagne, «il y a une richesse créative», mais, regrette-t-il, «les jeunes compagnies peinent à trouver des financements pour leurs projets».A la question de savoir quelle est la place, aujourd'hui, de la danse contemporaine en Espagne, Iker Arrue répond?: «Nous sommes dans une période de transition?; l'ancienne génération de chorégraphes commence à céder le terrain aux jeunes talents qui investissent la scène avec de nouvelles tendances d'influences diverses. Nous sommes dans une espèce de fusion entre l'ancien et le nouveau.»Et ces nouvelles influences sont, souligne Iker Arrue, des disciplines, à l'exemple du hip-hop, des arts martiaux, du cinéma, du théâtre?. autant de tendances qui viennent enrichir la création dans la danse contemporaine. «Cela ouvre de nouvelles voies et perspectives à la création», estime Iker Arrue, qui souligne en outre que la danse contemporaine en Espagne est à la croisée des styles. Il dit par ailleurs que la danse contemporaine connaît des influences du cinéma, c'est-à-dire au niveau de la construction de la pièce, c'est plus musical, pus visuel. «Même le théâtre constitue une source d'inspiration pour les chorégraphes?dans la façon de narrer au niveau de la mise en scène et de l'emploi de la gestuelle», raconte-t-il.Dans le travail de la compagnie Ai Do Projet, «il y a beaucoup de rapports entre l'Aïkido (art martial japonais) et la danse», dit-il. Cela transparaît dans la façon de concevoir le mouvement. «Nous avons trouvé un schéma dans ce métissage d'expression corporelle», explique-t-il. En effet, l'influence première de la compagnie Ai Do Projet est, selon Iker Arrue, les arts martiaux, car, explique-t-il, «même si les arts sont des arts de combat, il y a une partie qui est relative à la danse». Dans la pièce chorégraphique présentée dans le cadre de la 7e édition du Festival international de danse contemporaine d'Alger qui se poursuit jusqu'à demain, le duo (Iker Arrue et Caremen Fumero) a, en jouant sur le poids, les appuis, la fluidité, le rythme et la respiration, exploré le mouvement sous toutes ses facettes, tout en se basant sur l'Aïkido, une approche qui demande beaucoup d'efforts, mais également une grande concentration. ?
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Posté Le : 21/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yacine Idjer
Source : www.infosoir.com