Algérie

Dans une mise à jour publiée par la Banque mondiale



Dans une mise à jour publiée par la Banque mondiale
Pour l'institution de Bretton Woods, le programme de développement actuellement mené par le gouvernement n'a pas été à la hauteur des attentes.Les performances de l'économie algérienne apparaissent mitigées, relève la Banque mondiale dans une mise à jour publiée en mars dernier. Celle-ci note que le pays a enregistré une croissance proche de 3% au cours des trois dernières années, grâce à une expansion de 6,4% dans les secteurs hors hydrocarbures.Le développement des infrastructures et de l'agriculture, qui constituent deux secteurs économiques majeurs en dehors du pétrole, ont largement contribué à ces performances. Le PIB par habitant a atteint 5 458 dollars en 2013, dépassant son pic de l'année 2008 (4 967 dollars). Tous les secteurs ont connu une croissance durant cette période, à l'exception de celui des hydrocarbures où la production est en recul depuis 2006. "On observe cette année une baisse des pressions inflationnistes enregistrées en 2012 à la suite de l'adoption d'une politique budgétaire expansionniste destinée à faire face à la crise économique en Europe et à contenir les pressions sociales intérieures", constate la Banque mondiale.Toutefois, souligne le document, la baisse rapide de la production et des exportations d'hydrocarbures a entraîné une réduction de l'excédent du compte courant extérieur qui, si elle se poursuit, pèsera à terme sur le budget de l'Etat. "L'économie algérienne continue de dépendre pour une large part du secteur des hydrocarbures qui représente environ un tiers du PIB du pays et 98% de ses exportations. Tandis que la production pétrolière décline, la consommation d'énergie, elle, est à la hausse", fait remarquer la Banque mondiale.L'institution de Bretton Woods indique que "dans le contexte des bouleversements politiques qui ont traversé récemment les pays arabes, le gouvernement algérien est parvenu à maintenir la stabilité en recourant à la fois à l'adoption de réformes politiques marginales et à des dépenses dans le secteur public".Cependant, la Banque mondiale estime que "les défis économiques que doit relever le pays à long terme n'en demeurent pas moins toujours d'actualité, à savoir la réduction des subventions, l'amélioration de l'environnement des affaires, la diversification de l'économie et la création d'emplois dans le secteur privé". Bien que le gouvernement n'ait eu de cesse d'évoquer la nécessité de réformes, "les mesures prises jusqu'à présent ont été modestes, et c'est au nouveau gouvernement issu de la prochaine élection présidentielle d'avril 2014 qu'incombera la tâche de s'y atteler", affirme-t-elle.Selon la Banque mondiale, le développement du secteur privé est entravé par les difficultés d'accès au crédit, la complexité de l'environnement réglementaire et la lourdeur des procédures de création d'une entreprise. Si le chômage s'est globalement stabilisé autour de 10% depuis 2010, il atteint 24,8% chez les jeunes et 16,3% chez les femmes. Le processus d'intégration du pays au commerce mondial évolue très lentement et les négociations en vue de son adhésion à l'OMC n'ont pas beaucoup avancé.Sur le plan budgétaire, l'adoption de politiques expansionnistes a permis à l'économie de se redresser, mais a creusé le déficit, qui a atteint un niveau record de 4% du PIB en 2012 et devrait se maintenir à ce pourcentage en 2014-15, compte tenu de la baisse des recettes tirées des hydrocarbures. Les dépenses publiques se situent autour de 40% du PIB, en raison, notamment, d'un accroissement du budget alloué au programme d'investissement (280 milliards de dollars pour la période 2010-2014), mais surtout à cause de la forte hausse des dépenses consacrées aux salaires et transferts. Les subventions, en particulier, qui ont représenté plus de 15% du PIB en 2012, continuent de peser sur les finances publiques, ce qui souligne l'urgence d'une réforme en la matière.Pour stimuler l'économie, le gouvernement a cherché à mieux valoriser ses ressources en hydrocarbures et s'est employé à développer le secteur privé à travers l'ouverture de centres de recherche et le lancement de grands projets dans les domaines du transport et du logement.Il a, par ailleurs, créé un comité chargé de formuler un plan d'action en vue d'aider à réformer l'environnement de l'entreprise. "En l'absence de réformes indispensables, l'économie algérienne risque d'être condamnée à une croissance modeste", avertit la Banque mondiale, estimant que la diversification économique et la réduction de la dépendance à l'égard du secteur des hydrocarbures sont deux conditions essentielles pour assurer une croissance forte et équilibrée. "Le programme de développement actuellement mené par le gouvernement n'a pas été à la hauteur des attentes", conclut la Banque mondiale.M. R.NomAdresse email




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