Algérie

DANS UNE LETTRE ADRESSEE AU CONSEIL NATIONAL Aït Ahmed annonce son retrait du FFS



Le président du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, a décidé de mettre fin à sa carrière politique, et ce, dès le premier trimestre 2013, échéance qu'il fixe pour la tenue du 5e congrès du parti. A bientôt 87 ans, l'homme est le doyen de toute la classe politique en Algérie et l'un des militants du mouvement national.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans une lettre adressée aux membres du conseil national du FFS, réuni en session extraordinaire hier vendredi, Aït Ahmed écrira, de Lausanne, où il réside depuis 1965 : «Mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu'aux premières heures de mes soixante-dix ans de militantisme. Mais les cycles de la vie s'imposent à tous. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice.» Mais contrairement à Réda Malek et à Saïd Sadi, les deux seuls grands leaders qui ont volontairement quitté la présidence de leurs partis respectifs, l'ANR et le RCD, Aït Ahmed avertira toutefois : «Je reste encore, bien entendu, à l'écoute des militantes et des militants et en relation de confiance avec le comité d'éthique et le secrétariat national à qui je demande d'engager dès maintenant le processus du 5e congrès (…)» Un «comité d'éthique» que des militants du parti n'hésitent pas à appeler «cabinet noir» via lequel Aït Ahmed a dirigé le parti depuis des années. «Je resterai, dans l'avenir, toujours proche de vous dans la réflexion et l'action, en particulier avec la collaboration de mes enfants dans le cadre de la Fondation Aït Ahmed que j'ai décidé de créer.» Le patron du FFS qui, en mai 2011, avait secrètement négocié avec Bouteflika à l'occasion d'un séjour «discret» à Alger, la participation de son parti aux élections législatives et locales, n'a, dans sa lettre d'hier, à aucun moment eu recours à son style «incisif» qu'il réserve habituellement au pouvoir. Curieusement, le pouvoir, «civil» comme «militaire», est totalement épargné dans la missive du chef du FFS qui préfère, cette fois, attirer l'attention sur la crise dans la région du Sahel qui doit constituer une préoccupation majeure du congrès, enjoignait- il à son conseil national.


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