Algérie

Dans un pays en pleine effervescence



Dans un pays en pleine effervescence
Le parti Nidaa Tounes et son président Béji Caïd Essebsi viennent de se mettre dans de beaux draps. Une banale affaire de "cadeau" est exploitée depuis deux jours, politiquement, par la société civile et le monde politique tunisien pour épingler à leur tableau de chasse le parti, supposé être actuellement le plus grand du pays, et son président qui piaffe d'impatience pour faire son entrée au palais présidentiel de Carthage.Sous d'autres contrées, l'affaire relèverait du fait divers. Mais en Tunisie où la situation est instable, elle est perçue comme un acte politique répréhensible. En effet, deux voitures blindées viennent d'être offertes au leader de Nidaa Tounes par les Emirats arabes unis, sous prétexte de servir à sa propre protection et celle de ses accompagnateurs. Jusque-là, l'affaire est d'une banalité extrême, sauf qu'elle a perdu ce qualificatif du fait qu'il s'agit d'un président d'un parti politique soumis, tout comme ses homologues des autres formations politiques, à une réglementation rigoureuse. L'affaire qui a mis le parti et son président dans l'embarras a été rendue publique par les réseaux sociaux et n'a pas été niée par Nidaa Tounes qui, d'ailleurs, ne pouvait pas faire autrement, tout en insistant sur le fait qu'il ne s'agissait que d'un "cadeau". N'empêche que son récipiendaire ne peut pas échapper à la loi, celle-ci interdisant tout financement extérieur tant des activités d'un parti politique que d'une éventuelle campagne électorale.D'ailleurs, le décret-loi portant organisation des partis politiques interdit ce genre de "cadeaux" tout comme la loi électorale qui prévoit, même, des sanctions pénales contre les récipiendaires. Sur le plan juridique, c'est à la Cour des comptes qui, à ce jour, garde le mutisme, de se prononcer. Cette affaire qui relève du concret n'est pas sans rappeler les diverses "informations ou rumeurs" sur le financement du parti islamiste qui, depuis son accession au pouvoir, n'a pas échappé aux critiques de ses nombreux détracteurs l'accusant d'être financé par le Qatar. Si c'est le cas, assiste-t-on à une "guerre" entre les deux pays du Golfe, du reste en désaccord, sur la scène politique tunisienne ' Au chapitre terrorisme, le ministère de l'Intérieur a annoncé, jeudi, que les unités de la garde nationale sont parvenues à faire échec à plusieurs opérations terroristes. Les objectifs étaient des institutions publiques et de sécurité ainsi que des personnalités politiques, voire des journalistes et même de simples citoyens. A ce propos, plus de 20 dangereux présumés terroristes ont été arrêtés, dont le dénommé Hichem Ben Rabeh, poursuivi aussi bien par la Tunisie que l'Algérie, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Son arrestation, samedi 2 août, alors qu'il se rendait en Libye, a permis aux unités de sécurité de mettre la main sur cinq cellules terroristes installées dans les environs de la capitale et qui se préparaient à mener des actes de terrorisme dans diverses régions du pays, en particulier dans le nord de Tunis. Neuf autres terroristes ? du même calibre ? sont encore en fuite et activement recherchés, selon la même source.Par ailleurs, la cellule de crise constituée au sein de la présidence du gouvernement pour suivre de près le dossier du terrorisme a décidé la suspension des activités d'une cinquantaine d'associations dans les régions de Nabeul (Cap Bon), Bizerte (nord), Sfax (sud) et Monastir (centre-est).Ces suspensions sont, pour la plupart, provisoires, selon les autorités régionales qui estiment nécessaire un examen approfondi de l'état administratif et financier de ces associations pour s'assurer qu'elles ne constituent pas une source de financement du terrorisme. C'est la condition qui leur permettra de recouvrer leur droit d'existence sur la scène politique et sociale.M. K.NomAdresse email




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