«Dans un monde idéal, nous ferons volontiers nos projets à Béjaïa» Xavier Driencourt. Ambassadeur de France en Algérie

La «dynamique économique» algéro-française trouverait un terrain propice pour se développer à Béjaïa.
C'est l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, qui le suggère à l'occasion de sa rencontre, dimanche, avec les opérateurs économiques de la wilaya. «La région de Béjaïa est extrêmement dynamique et a une tradition d'ouverture à l'international qui remonte à plusieurs siècles» relève le diplomate, en visite à Béjaïa sur l'invitation du vice-président du groupe d'Amitié France-Algérie à l'APN, le député Omar Alilat. M. Driencourt a invité les opérateurs économiques à «profiter de cet atout pour attirer les opérateurs français et pour conforter leurs projets dans la région». Lors d'une rencontre à l'hôtel Chréa, certains opérateurs économiques ont dit leur regret de ne pas voir une plus forte implication des entreprises françaises.
En réponse, le diplomate français dit croire être un des chefs de mission diplomatique qui se déplace le plus en Algérie et voudrait bien être sûr que ses «collègues britannique, américain, allemand ou espagnol viennent aussi souvent dans les différentes wilayas» où il va. «J'ai pu visiter 35 ou 36 wilayas» dit-il en précisant, sauf que son rôle se limite à seulement «accompagner les entreprises françaises».
«Ce n'est pas à moi de dire au groupe Danone, par exemple, de venir investir en Algérie. Et encore, Danone a des projets dans la région de Béjaïa» répond M. Xavier Driencourt qui note aussi que Aigle Azur dessert Béjaïa et que les banques, comme Société Générale, Natexis et BNP Paribas, «contribuent au financement de l'économie locale».
Sur le plan culturel, l'ambassadeur a annoncé, lors d'un point de presse, que l'année 2012 verra les centres culturels français transformés en un institut français d'Alger. «J'espère que nous allons avoir une antenne de cet institut français à Tizi Ouzou où nous avions un centre culturel qui a fermé en 1995» a-t-il annoncé.
Un projet d'antenne à Béjaïa ' «Nous avons des projets. Dans un monde idéal nous les ferons volontiers à Béjaïa. Mais, s'il y a des suggestions, je suis ouvert à tout examen en ce sens parce que c'est une région fortement francophone avec une université vivante. On pourrait certainement faire beaucoup de choses dans ce domaine» a répondu M. Driencourt.
Un consulat en Kabylie ' «Les consulats, a-t-il aussi répondu, c'est beaucoup plus compliqué». Selon l'ambassadeur, 13 millions d'euros seront consacrés pour la coopération culturelle entre les deux pays en 2012.