Algérie

Dans un marché calme : Les Bourses européennes en baisse



Les Bourses européennes ont manqué d'entrain lundi, finissant toutes en baisse après leurs récentes hausses, dans un marché calme en l'absence des investisseurs américains et chinois."Les marchés boursiers européens évoluent en ordre dispersé (...) alors que l'absence de nouvelles macroéconomiques majeures ont laissé certains investisseurs en manque d'inspiration", a commenté dans une note David Madden, analyste chez CMC Markets. La fermeture des marchés américains pour la "journée des présidents" ainsi que des marchés de Hong Kong et de Chine continentale en raison du Nouvel an chinois, expliquait le peu d'activité.

L'Eurstoxx 50 a cédé 0,55%
A la Bourse de Paris, le CAC 40 a clôturé en repli de 0,48% à 5.256,18 points. Casino a gagné 0,55% à 46,01 euros. Sous le coup d'une baisse de recommandation du Crédit Suisse à "sous-performance" contre "neutre" auparavant, Worldline, filiale d'Atos, a cédé 5,30% à 42,50 euros. Sopra Steria a lâché 2,60% à 149,8 euros. Euronext a reculé de 0,47% à 53,85 euros et M6 a perdu 0,80% à 22,32 euros.
Schneider Electric, qui détiendra 70,69% du capital de l'éditeur français de logiciels IGE+XAO à l'issue d'une offre publique d'achat, a reculé de 0,36% à 71,90 euros.
Des valeurs du secteur banques et assurances profitaient un tant soit peu de la légère tension des taux longs obligataires. Crédit Agricole gagnait 0,33% à 13,67 euros. Axa avançait de 0,38% à 25,32 euros. Londres a fini en repli de 0,64%, l'indice FTSE-100 cédant 47,04 points à 7.247,66 points, reprenant son souffle après trois jours de hausse. La journée a été marquée par la chute du spécialiste de produits d'hygiène Reckitt Benckiser (-7,51% à 6.075,00 pence). Le secteur minier a pesé sur la tendance sur fond de baisse des cours. BHP Billiton a perdu 0,98% à 1.562,00 pence et Rio Tinto 1,15% à 4.055,00 pence, tandis que les spécialistes de l'or ont souffert à l'image de Fresnillo (-2,79% à 1.361,00 pence) et Randgold (-2,63% à 6.140,00 pence).
Les valeurs bancaires ont résisté, au début d'une semaine qui les verra toutes annoncer leurs résultats annuels. Barclays a gagné 0,47% à 201,00 pence, Lloyds Banking Group 0,32% à 67,95 pence et RBS 0,07% à 275,60 pence. A la Bourse de Francfort, l'indice Dax a reculé de 66,36 points à 12.385,60 points (- 0,53%) tandis que le MDax a perdu 0,52% à 26.053,60 points. L'énergéticien RWE a connu la meilleure performance du Dax en gagnant 2,42% à 16,32 euros. Deutsche Bank a grimpé de 2,10% à 13,19 euros. Siemens a subi un repli de 0,29% à 110,86 euros. Daimler a abandonné 2,06% à 71,01 euros.
En queue d'indice, le chimiste Linde a perdu 2,55% à 181,55 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a cédé 0,66% à 528,76 points.
A la baisse, le groupe de médias et télécoms européen Altice a perdu 2,79% à 7,95 euros et le chimiste et pétrolier Vopak a chuté de 2,53% à 38,20 euros. A la hausse, le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a gagné 1,82% à 13,72 euros, et le sidérurgiste Arcelor Mittal a pris 1,27% à 28,79 euros.
Bruxelles a cédé 0,48%, le Bel-20 clôturant à 3.922,46 points. Le groupe de métallurgie Bekaert a fini en progression de 1,63% à 37,30 euros.
Le groupe minier Umicore a abandonné plus de 2% (-2,12%) à 46,08 euros, tandis que le groupe de chimie UCB a perdu 1,65% à 66,58 euros. Ontex (produits d'hygiène personnelle) a reculé de 1,46% à 25,58 euros.
Milan a terminé en baisse, l'indice FTSE Mib perdant 1% à 22.569 points. Tenaris a avancé de 3,03% à 13,585 euros, suivi de Banco BPM, +0,70% à 3,0375 euros et de Campari, +0,56% à 6,245 euros. Ferrari a subi la plus forte baisse, -2,19% à 102,7 euros, suivi de CNH Industrial, -2,15% à 11,375 euros et de Mediaset Spa, -2,03% à 3,179 euros. L'IBEX 35 Madrid a concédé 0,26% à 9.806,2 points au terme d'une séance sans direction claire. L'aciériste Acerinox a connu la plus forte hausse, grimpant de 5,50% à 11,71 euros, en réaction à des menaces de sanctions américaines sur les importations d'acier, notamment de Chine.
Dans le secteur de l'énergie, Iberdrola a lâché 0,26% à 6,11 euros et Gas Natural 0,65% à 18,33 euros. La compagnie pétrolière Repsol a elle pris 0,47% à 13,96 euros.
Les deux principales banques ont terminé en léger repli, Banco Santander de 0,50% à 5,59 euros et BBVA de 0,52% à 7,02 euros. CaixaBank, à l'inverse, a progressé de 1,22% à 4,07 euros et Bankia de 0,64% à 3,94 euros. Inditex (Zara) a perdu 0,60% à 26,66 euros. A Lisbonne, le PSI 20 a abandonné 1,27% à 5.435,65 points. Pharol a cédé 3,88% à 0,223 euros et BCP 3,57% à 0,2945 euro. En hausse Novabase a gagné 1,68% à 3,03 euros et Semapa 0,67% à 18,12 euros.

À Wall Street: La fièvre est passée mais la volatilité s'est installée
Wall Street a beau avoir déjà regagné plus de la moitié du terrain perdu lors de la brusque correction du début du mois, il est peu probable que les marchés actions américains retrouvent le calme inhabituel dans lequel ils ont baigné en 2017. La Bourse de New York, fermée lundi, jour férié aux Etats-Unis, a connu début février une soudaine poussée de fièvre et, avec le retour de la volatilité sur les marchés, ses variations quotidiennes de plus de 1% constatées ces dernières semaines pourraient devenir monnaie courante. "Nous nous attendons à ce que le choc actuel annonce un régime de volatilité plus élevée", dit Jim Strugger, stratégiste dérivés chez MKM Partners. L'indice CBOE de la volatilité, baromètre le plus suivi de l'état d'esprit des investisseurs aux Etats-Unis, s'est envolé le 6 février jusqu'à un pic de deux ans et demi à 50,30 alors qu'il a affiché l'an dernier une moyenne historiquement basse de 11. Il est revenu sous 20 mais reste nettement au-dessus de son plus bas record à 8,56 atteint le 24 novembre. "La peur a reflué de manière spectaculaire mais on n'est assurément pas revenu au niveau de contentement observé avant la correction", dit Randy Frederick, vice-président trading et dérivés chez Charles Schwab.
"Les contrats à terme sur le VIX semblent indiquer que le VIX pourrait retomber de ses niveaux actuels jusqu'à 15 peut-être au cours des deux prochains mois mais il y a peu de signes, si ce n'est aucun, indiquant que nous le verrons de nouveau à 10 prochainement." Le VIX est calculé à partir du prix des options sur le S&P-500 et il constitue donc un indicateur de l'anticipation globale des investisseurs quant aux variations à court terme de cet indice de référence. Si par exemple le S&P-500 est à 2.744 points - il a clôturé vendredi à 2.732 - un VIX à 15 correspond à une variation quotidienne de l'indice de 21,54 points, soit quasiment 0,8%, souligne Randy Frederick.

Volatilité élevée n'est pas contraire à marché haussier
Depuis début février, le S&P-500 a connu huit séances de variation supérieure à 1%, soit autant que sur l'ensemble de l'année dernière. Plusieurs investisseurs en vue comme Jeffrey Gundlach, surnommé le roi de l'obligataire à Wall Street ("Bond King"), ou Douglas Kass, gérant de fonds spéculatif chez Seabreeze Partners Management, prédisent encore des temps agités pour les actions. Une volatilité plus élevée ne signifie toutefois pas nécessairement la fin d'un marché haussier pour les actions. Les trois années au cours desquelles la moyenne du VIX a été la plus forte, soit 1999, 2003 et 2009, ont coïncidé avec des gains d'au moins 20% pour le S&P-500.
"Ce qui compte vraiment, c'est la vitesse du basculement", dit Michael Purves, responsable de la stratégie mondiale chez Weeden & Co. "Et la vitesse du basculement est lente." "Il n'y a aucune raison pour que les actions ne puissent pas évoluer plus haut avec une volatilité plus élevée", ajoute-t-il. L'un des éléments à surveiller dans les prochains mois sera la croissance des bénéfices des entreprises. Les analystes prédisent une poursuite de la croissance des profits des entreprises du S&P-500 au cours des prochains trimestres, avec un pic à 21,3% au troisième avant un repli à 17,8% au quatrième, selon les données de Thomson Reuters. "Quand la croissance des bénéfices commence à se retourner et passe d'une croissance positive à une croissance négative, à une décélération, on voit la volatilité augmenter sur le marché", dit Nick Kalivas, stratégiste sur les produits actions chez Invesco PowerShares. Un marché plus agité pourrait fournir une occasion de briller aux investisseurs sélectifs. "Cela va mettre davantage l'accent sur la qualité de la gestion active et de la sélection des titres, sur l'allocation d'actifs et sur toutes les choses pour lesquelles nous sommes payés parce que nous sommes théoriquement bons", dit Phil Orlando, stratégiste marchés actions chez Federated Investors.




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