Algérie

Dans un climat de division politique et de troubles sociaux Tunisie, 2e anniversaire de la révolution de "jasmin"



La Tunisie a célébré lundi le deuxième anniversaire de la victoire de la révolution de "jasmin" qui a conduit à la chute du régime de l'ancien président Zine Al Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011, dans un climat marqué par la division politique et les troubles sociaux.
La Tunisie a célébré lundi le deuxième anniversaire de la victoire de la révolution de "jasmin" qui a conduit à la chute du régime de l'ancien président Zine Al Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011, dans un climat marqué par la division politique et les troubles sociaux.
A l'instar des pays "du printemps arabe", la Tunisie fait face à une crise multiforme en sus des problèmes économiques, des tensions sécuritaires et des troubles sociaux, notent les observateurs.
Dans le domaine politique, l'opposition, dont le mouvement Appel de
la Tunisie, le Front populaire et les Parti républicain et Al Massar estiment que si les autorités ont réussi à garantir des élections transparentes et régulières de l'Assemblée constituante en octobre 2011, cette instance législative n'a pas pour autant réussi, une année après son installation, à rédiger la nouvelle
constitution du pays pour laquelle elle a été initialement élue.
Dirigée par le mouvement islamique Ennahdha, la troïka au pouvoir est
accusée de "prolonger" la transition et de retarder la rédaction de la nouvelle constitution dont dépend l'organisation des prochaines échéances (élections présidentielle et parlementaires) pour jeter les fondements du pouvoir et garantir
la stabilité politique.
Les partis de la coalition tripartite font face à des défis liés aux
dossiers relatifs à la transition démocratique, dont les nouvelles lois régissant le pays, les instances judiciaires, d'information et de la justice transitionnelle eu égard à son importance et son rôle pour assurer une transition démocratique.
Les partis politiques de l'opposition ont critiqué les performances
du gouvernement. Les projets et programmes de développement dans les zones démunies "n'ont pas été concrétisés" et un net recul des investissements nationaux et étrangers a été enregistré, selon Ahmed Ibrahim, chef du parti Al Massar.
Pour sa part, le dirigeant du Parti républicain, Isam Chabi, a estimé
que la célébration du deuxième anniversaire de la victoire de la révolution avait un goût "d'inachevé" car les aspirations et les revendications des Tunisiens "n'ont pas été concrétisées" dans le domaine de l'emploi et la lutte contre la pauvreté, notamment.
Ajmi Ourimi, du mouvement islamique Ennahdha, a estimé, pour sa part, que les réponses apportées aux revendications de "la révolution du jasmin" étaient "positives" et que l'économie avait dépassé le cap du danger.
Au plan économique, le gouvernement provisoire tunisien a réalisé
en 2012 un taux de croissance de 3,5% par rapport à 2011, année à laquelle celui-ci avait atteint son plus bas niveau, soit 1,8% du produit intérieur brut (PIB).
Cependant, les experts en économie ont adressé des critiques acerbes
à la Troika au pouvoir en raison de la pauvreté qui a atteint 24,7% dans les différentes régions du pays selon les chiffres officiels et l'augmentation du taux de chômage à 18%, soit 800.000 chômeurs.
Les spécialistes ont estimé, pour leur part, que les troubles sociaux
dont les grèves, les sit-in et la situation sécuritaire sont des facteurs qui
ont négativement influé sur la dynamique économique ce qui a poussé 2.600 investisseurs à quitter le pays outre la fermeture de plus de 200 entreprises et la perte de 150.000 emplois.
Par ailleurs, les parties officielles ont affirmé que "l'instabilité et les troubles sociaux" que connaît le pays sont une "conséquence de la
révolution". Il est, donc, question, ajoutent-elles, d"'un phénomène naturel" dès lors que toutes les composantes de la société "sont à la recherche d'une position dans le nouvel espace politique, social, économique et sécuritaire".
Dans une tentative de minimiser l'ampleur des crises, des sources
gouvernementales ont qualifié ces dernières de "chose ordinaire" au regard du contexte difficile dans lequel le gouvernement actuel a pris fonction notamment au double volet social et économique.
La vie paisible de Ben Ali en Arabie Saoudite
Tandis que 8.000 personnes manifestent à Tunis leur opposition au gouvernement d'inspiration islamiste, deux ans après la révolution, l'ex président vit toujours en exil en Arabie saoudite qui refuse son extradition.
Deux ans après sa fuite, l'ancien président tunisien Zine Al-Abedine Ben Ali mène toujours une vie tranquille à Djedda, la grande ville saoudienne de la Mer Rouge. Cette cité marchande et cosmopolite est considérée comme plus agréable que l'austère capitale Riyad, plantée au milieu du désert du Nadjd. Abritée dans une somptueuse maison d'hôtes du gouvernement, Ben Ali, 76 ans, et son épouse Leila ne sont de toutes façons pas soumis aux règles strictes du très conservateur royaume. Les étrangers de marque peuvent s'affranchir de l'interdiction de l'alcool ou du port obligatoire du voile noir pour les femmes, à condition de rester discrets.
Leila Ben Ali, l'ancienne première dame aux goûts de luxe, se rendrait d'ailleurs fréquemment au Koweït et au Qatar, émirats aux m'urs plus relâchées, pour shopping ou affaires. Et ce, en dépit d'un mandat d'arrêt émis par Interpol. Son mari, lui, ne se montre pas ; les rumeurs répandues par ses partisans en 2011, le disant dans le coma, ont été démenties.
Il est probable que Ben Ali, qui rédige ses mémoires, finira sa vie dans cet exil doré. Deux demandes d'extradition de la Tunisie sont restées sans réponse, a regretté publiquement il y a un an le président du tribunal militaire de Tunis, Hedi Ayari. L'ancien président a été condamné à la prison à vie. La monarchie saoudienne le protège au nom de l'hospitalité et de la miséricorde islamique, mais elle pourrait aussi avoir des arrière-pensées politiques. La famille royale a vu d'un très mauvais 'il les «printemps arabes» renverser des chefs d'Etat autoritaires comme Ben Ali ou l'Egyptien Hosni Moubarak.
Les Ben Ali-Trabelsi
en exil ou en prison '
Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi profitent d'un exil doré en Arabie malgré une myriade de condamnations, alors que la première des révolutions du Printemps arabe a fêté ses deux ans lundi, mais leur clan a connu des fortunes diverses.
L'ex-président et sa seconde épouse vivent en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier 2011. Le couple dément avoir fui, affirmant avoir été dupé par des responsables du régime pour quitter le pays.
Ben Ali communique sporadiquement via des communiqués d'un avocat libanais. Son épouse a publié en 2012 un livre dans lequel elle rejette les accusations de corruption et de dérive dictatoriale du régime déchu.
Le couple est condamné dès juin 2011 à 35 ans de prison pour des malversations. Ben Ali a par la suite écopé à deux reprises de la prison à vie pour la répression des manifestations lors de la révolution.
Ensemble ou séparément, le couple a été condamné dans plusieurs autres affaires.
Le clan Trabelsi-El Materi
La famille Trabelsi qui avait placé l'économie du pays sous coupe réglée a connu des fortunes diverses après la révolution.
Belhassen, frère de l'ex-première dame et figure de proue du clan, a pris la fuite et vit au Canada. Il a été condamné, notamment par contumace, à de lourdes peines pour trafic de devises, de métaux précieux et détention de pièces archéologiques.
Sakher El-Materi, gendre de Ben Ali, a, lui, dû quitter son refuge au Qatar en décembre 2012. Brièvement interpellé aux Seychelles, il vit toujours en exil. Cet homme d'affaires de 31 ans a été condamné par contumace à plusieurs lourdes peines pour blanchiment d'argent notamment.
Imed, neveu de Leïla, est lui la principale figure de la famille à avoir été arrêtée. Poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, il a écopé de maintes peines allant de deux à vingt ans de prison.
Son père, Mohamed Naceur Trabelsi, est lui aussi en détention en Tunisie tout comme Moncef, un autre frère de Leïla.
A l'instar des pays "du printemps arabe", la Tunisie fait face à une crise multiforme en sus des problèmes économiques, des tensions sécuritaires et des troubles sociaux, notent les observateurs.
Dans le domaine politique, l'opposition, dont le mouvement Appel de
la Tunisie, le Front populaire et les Parti républicain et Al Massar estiment que si les autorités ont réussi à garantir des élections transparentes et régulières de l'Assemblée constituante en octobre 2011, cette instance législative n'a pas pour autant réussi, une année après son installation, à rédiger la nouvelle
constitution du pays pour laquelle elle a été initialement élue.
Dirigée par le mouvement islamique Ennahdha, la troïka au pouvoir est
accusée de "prolonger" la transition et de retarder la rédaction de la nouvelle constitution dont dépend l'organisation des prochaines échéances (élections présidentielle et parlementaires) pour jeter les fondements du pouvoir et garantir
la stabilité politique.
Les partis de la coalition tripartite font face à des défis liés aux
dossiers relatifs à la transition démocratique, dont les nouvelles lois régissant le pays, les instances judiciaires, d'information et de la justice transitionnelle eu égard à son importance et son rôle pour assurer une transition démocratique.
Les partis politiques de l'opposition ont critiqué les performances
du gouvernement. Les projets et programmes de développement dans les zones démunies "n'ont pas été concrétisés" et un net recul des investissements nationaux et étrangers a été enregistré, selon Ahmed Ibrahim, chef du parti Al Massar.
Pour sa part, le dirigeant du Parti républicain, Isam Chabi, a estimé
que la célébration du deuxième anniversaire de la victoire de la révolution avait un goût "d'inachevé" car les aspirations et les revendications des Tunisiens "n'ont pas été concrétisées" dans le domaine de l'emploi et la lutte contre la pauvreté, notamment.
Ajmi Ourimi, du mouvement islamique Ennahdha, a estimé, pour sa part, que les réponses apportées aux revendications de "la révolution du jasmin" étaient "positives" et que l'économie avait dépassé le cap du danger.
Au plan économique, le gouvernement provisoire tunisien a réalisé
en 2012 un taux de croissance de 3,5% par rapport à 2011, année à laquelle celui-ci avait atteint son plus bas niveau, soit 1,8% du produit intérieur brut (PIB).
Cependant, les experts en économie ont adressé des critiques acerbes
à la Troika au pouvoir en raison de la pauvreté qui a atteint 24,7% dans les différentes régions du pays selon les chiffres officiels et l'augmentation du taux de chômage à 18%, soit 800.000 chômeurs.
Les spécialistes ont estimé, pour leur part, que les troubles sociaux
dont les grèves, les sit-in et la situation sécuritaire sont des facteurs qui
ont négativement influé sur la dynamique économique ce qui a poussé 2.600 investisseurs à quitter le pays outre la fermeture de plus de 200 entreprises et la perte de 150.000 emplois.
Par ailleurs, les parties officielles ont affirmé que "l'instabilité et les troubles sociaux" que connaît le pays sont une "conséquence de la
révolution". Il est, donc, question, ajoutent-elles, d"'un phénomène naturel" dès lors que toutes les composantes de la société "sont à la recherche d'une position dans le nouvel espace politique, social, économique et sécuritaire".
Dans une tentative de minimiser l'ampleur des crises, des sources
gouvernementales ont qualifié ces dernières de "chose ordinaire" au regard du contexte difficile dans lequel le gouvernement actuel a pris fonction notamment au double volet social et économique.
La vie paisible de Ben Ali en Arabie Saoudite
Tandis que 8.000 personnes manifestent à Tunis leur opposition au gouvernement d'inspiration islamiste, deux ans après la révolution, l'ex président vit toujours en exil en Arabie saoudite qui refuse son extradition.
Deux ans après sa fuite, l'ancien président tunisien Zine Al-Abedine Ben Ali mène toujours une vie tranquille à Djedda, la grande ville saoudienne de la Mer Rouge. Cette cité marchande et cosmopolite est considérée comme plus agréable que l'austère capitale Riyad, plantée au milieu du désert du Nadjd. Abritée dans une somptueuse maison d'hôtes du gouvernement, Ben Ali, 76 ans, et son épouse Leila ne sont de toutes façons pas soumis aux règles strictes du très conservateur royaume. Les étrangers de marque peuvent s'affranchir de l'interdiction de l'alcool ou du port obligatoire du voile noir pour les femmes, à condition de rester discrets.
Leila Ben Ali, l'ancienne première dame aux goûts de luxe, se rendrait d'ailleurs fréquemment au Koweït et au Qatar, émirats aux m'urs plus relâchées, pour shopping ou affaires. Et ce, en dépit d'un mandat d'arrêt émis par Interpol. Son mari, lui, ne se montre pas ; les rumeurs répandues par ses partisans en 2011, le disant dans le coma, ont été démenties.
Il est probable que Ben Ali, qui rédige ses mémoires, finira sa vie dans cet exil doré. Deux demandes d'extradition de la Tunisie sont restées sans réponse, a regretté publiquement il y a un an le président du tribunal militaire de Tunis, Hedi Ayari. L'ancien président a été condamné à la prison à vie. La monarchie saoudienne le protège au nom de l'hospitalité et de la miséricorde islamique, mais elle pourrait aussi avoir des arrière-pensées politiques. La famille royale a vu d'un très mauvais 'il les «printemps arabes» renverser des chefs d'Etat autoritaires comme Ben Ali ou l'Egyptien Hosni Moubarak.
Les Ben Ali-Trabelsi
en exil ou en prison '
Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi profitent d'un exil doré en Arabie malgré une myriade de condamnations, alors que la première des révolutions du Printemps arabe a fêté ses deux ans lundi, mais leur clan a connu des fortunes diverses.
L'ex-président et sa seconde épouse vivent en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier 2011. Le couple dément avoir fui, affirmant avoir été dupé par des responsables du régime pour quitter le pays.
Ben Ali communique sporadiquement via des communiqués d'un avocat libanais. Son épouse a publié en 2012 un livre dans lequel elle rejette les accusations de corruption et de dérive dictatoriale du régime déchu.
Le couple est condamné dès juin 2011 à 35 ans de prison pour des malversations. Ben Ali a par la suite écopé à deux reprises de la prison à vie pour la répression des manifestations lors de la révolution.
Ensemble ou séparément, le couple a été condamné dans plusieurs autres affaires.
Le clan Trabelsi-El Materi
La famille Trabelsi qui avait placé l'économie du pays sous coupe réglée a connu des fortunes diverses après la révolution.
Belhassen, frère de l'ex-première dame et figure de proue du clan, a pris la fuite et vit au Canada. Il a été condamné, notamment par contumace, à de lourdes peines pour trafic de devises, de métaux précieux et détention de pièces archéologiques.
Sakher El-Materi, gendre de Ben Ali, a, lui, dû quitter son refuge au Qatar en décembre 2012. Brièvement interpellé aux Seychelles, il vit toujours en exil. Cet homme d'affaires de 31 ans a été condamné par contumace à plusieurs lourdes peines pour blanchiment d'argent notamment.
Imed, neveu de Leïla, est lui la principale figure de la famille à avoir été arrêtée. Poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, il a écopé de maintes peines allant de deux à vingt ans de prison.
Son père, Mohamed Naceur Trabelsi, est lui aussi en détention en Tunisie tout comme Moncef, un autre frère de Leïla.


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