Algérie

Dans toute sa splendeur



Comme partout dans les villes de l'Algérie, Constantine a tracé un important programme culturel pour marquer la fête de Yennayer. Tout le monde y a pris part. Pour célébrer cette journée, un spectacle chorégraphique sera présenté, aujourd'hui, au TRC de la ville des Ponts. Des tableaux artistiques rassemblant la chorégraphie, le chant et la musique pour raconter l'histoire et les cultures amazighes dans toute sa diversité seront ainsi proposées au public. À Constantine, ce jour qualifié de «self el maâza» est fêté par la confection de succulents repas. Comme chaque année, la ville des Ponts, où repose Massinissa et à l'instar des autres villes d'Algérie, s'apprête à célébrer la traditionnelle fête de Yennayer. Et comme chaque région, Constantine a sa propre spécificité pour honorer cette fête. L'une des plus marquantes dans l'histoire de Cirta. Cette tradition correspond, selon le calendrier amazigh, à l'an 2972, qui marque le jour de l'An du calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères. Elle est synchronisée par l'organisation de diverses manifestations. Certaines sont à l'initiative des centres culturels, d'autres par des associations. Les festivités sont marquées par des récitals poétiques en langues arabe et amazighe, des expositions sur le patrimoine partagé par la mémoire collective. En famille, les Constantinois partagent la veille un bon repas à base de couscous et de volaille qui réunit petits et grands, pour symboliser la richesse de l'année qui s'annonce. On raconte que le Nouvel An berbère, perpétue pour les Constantinois, le rituel d'une histoire liée à une «chèvre légendaire». Cette chèvre, toute contente de ne pas avoir été trop malmenée par le froid glacial, ni emportée par les crues hivernales de Yennayer, correspondant à une bonne partie du mois de janvier, avait suscité l'ire de ce dernier. Fâché devant l'air narquois du caprin qui l'avait traité, à son ultime jour, «d'incapable de lui causer du tort», Yennayer lui avait juré «d'emprunter une journée auprès de son frère Fourar». La chèvre, dit-on, «se remit à trembler de froid et eut peur d'être emportée par des eaux en furie».Le dîner du 1er jour de Yennayer en berbère est avant tout une fête culturelle qui évoque, selon certains, les premières manifestations connues de la civilisation berbère, au temps de l'égypte ancienne. Yennayer prendrait naissance, il y a maintenant 2972 ans, le jour de l'accession, en l'an 950 av. J-C. d'un Berbère, Sheshonq 1er (Cesnaq en tamazight), au trône de l'égypte antique. Cela demeure en tout cas, une fête qui fait partie du patrimoine immatériel dont la célébration ne se discute pas! Les Constantinois sont très ambitieux quant à cette fête qui reflète en partie leur identité berbère. Il est donc évident de mettre en avant ce patrimoine culturel et historique à travers les différents rituels de célébration du Yennayer et sa diversité culturelle. À noter également que la salle des expositions Ahmed Bey, accueillera aujourd'hui, une journée dédiée à Yennayer et ce, à partir de 13h. Au programme: animation musicale, exposition et célébration patrimoniale.


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