Dans son dernier rapport sur les Perspectives de l'économie mondiale Le FMI revoit à la baisse la croissance en Algérie

Le Fonds prévoit une croissance de 2,6 en 2012. Au mois d'avril dernier, il tablait sur une croissance de 3,1%. La loi de finances complémentaire 2012 a inscrit une croissance économique de 4,7%.
Le Fonds monétaire international (FMI) a présenté un tableau de l'économie mondiale plus pessimiste qu'il y a quelques mois, notant que les perspectives se sont détériorées de nouveau et que les risques ont augmenté. Globalement, la croissance mondiale est révisée à la baisse à 3,3% cette année et reste anémique en 2013, à 3,6%.
Dans son dernier rapport sur les perspectives de l'économie mondiale, publié à Tokyo avant l'assemblée annuelle 2012 du FMI et de la Banque mondiale, le FMI note que la croissance dans les pays avancés devrait atteindre 1,3% cette année, contre 1,6% l'an dernier et 3,0% en 2010, les compressions des dépenses publiques et la faiblesse persistante du système financier pesant sur les perspectives de l'économie mondiale. Dans les pays émergents et les pays en développement, la croissance a été revue à la baisse par rapport aux prévisions de juillet et d'avril, à 5,3%, contre 6,2% l'an dernier. Les principaux pays émergents, tels que la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil, connaîtront tous une croissance plus faible.
La croissance du volume des échanges commerciaux mondiaux devrait chuter à 3,2% cette année, contre 5,8% l'an dernier et 12,6% en 2010. Pour l'Algérie, le FMI a revue à la baisse ses prévisions de croissance. Le Fonds prévoit une croissance de 2,6% en 2012. Au mois d'avril dernier, le FMI tablait sur une croissance de 3,1%. Les prévisions pour 2013 restent inchangées, affichant un taux de 3,4%.
Pour rappel, la loi de finances complémentaire 2012 a inscrit une croissance économique de 4,7%. Le projet de loi de finances 2013 prévoit une croissance économique supérieure à 5%. Le Fonds monétaire international estime que l'inflation devrait se situer aux alentours des 8,4%, en 2012, alors que dans la loi de finances complémentaire 2012, l'inflation est maintenue à hauteur de 4%. L'écart entre les prévisions du gouvernement et celles du FMI apparaissent importantes. En 2013, le FMI prédit un taux d'inflation de 5%, alors que le gouvernement table sur un taux de 4%. Le rapport du FMI indique que la balance des comptes courants du pays restera positive, mais en baisse d'une année à l'autre.
Elle représente 6,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 et 6,1% en 2013, alors qu'elle est estimée à 10% en 2011. Concernant l'emploi, le FMI relève une baisse du taux de chômage entre 2011 et 2013. Alors qu'il est estimé à 10% en 2012, le taux de chômage baissera à 9,7% en 2012 et à 9,3% en 2013. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena), le FMI indique que les différences dans la performance économique des pays exportateurs de pétrole et importateurs de pétrole se sont accentuées. Le rapport note que les dépenses publiques importantes engagées par la plupart des exportateurs de pétrole ont connu une robuste croissance. Les incertitudes politiques et les changements économiques intervenus après les bouleversements sociopolitiques dans certains pays arabes, ainsi que le ralentissement de la croissance dans les principaux pays partenaires commerciaux, notamment européens, et, dans certains cas, les conflits internes, ont été autant de facteurs qui ont conduit à un affaiblissement marqué de l'activité économique.
Pour les pays importateurs de pétrole de la région Mena, souligne le rapport, la priorité politique sera la préservation ou la reconstruction de la stabilité macroéconomique tout en définissant et en mettant en 'uvre un programme de réformes pour accélérer la croissance. Pour les pays exportateurs de pétrole, par contre, la priorité est de tirer profit de la hausse actuelle des prix de pétrole pour diversifier leur économie.
M R