Algérie

Dans son dernier communiqué sur Internet


Le GSPC confirme sa débâcle Demeuré muet depuis quelques semaines, le site du GSPC est de nouveau alimenté et cela à la faveur de son dernier communiqué où il reconnaît implicitement sa déroute, suite aux multiples coups de boutoir qui lui sont assénés par les forces de l’ANP. L’organisation ter-roriste reconnaît la mise hors d’état de nuire de ses émirs, en particulier Abdelhamid Sadaoui, tombé en Kabylie lors d’un accrochage avec les forces de l’ANP. Sadaoui, alias Yahia Abou Haytham, était dans l’organigramme de l’organisation terroriste en charge de la relation extérieure, précisément avec Al-Qaïda. Mais pour tenter de retourner la situation en sa faveur, le communiqué du GSPC explique que «la mort de Sadaoui est, en fait, la preuve que nous sommes sur la bonne voie». Raison pour laquelle Abdelmalek Droukdel, signataire du communiqué, appelle ses troupes à «rester fidèles au sacrifice de Yahia Abou Haytham». Avouant aussi que les coups qui lui sont portés par l’armée l’ont mis à mal, le GSPC considère qu’il lui faut quelques semaines, voire quelques mois pour se réorganiser. Et pour cela, le communiqué du GSPC contient également un appel à ses éléments contre la politique de repentance. Admettant donc que les appels à la reddition, lancés par les autorités dans le cadre de la politique de réconciliation nationale, ont un effet désastreux sur le moral des troupes. Surtout après le repentir de Abou Abderrahmane, chargé des contacts avec la chaîne satellitaire à laquelle il remettait des enregistrements vidéo des attaques perpétrées contre les forces de l’ANP. Pour appuyer cet appel à rester dans les maquis, Abdelmalek Droukdel va même jusqu’à se saisir du cas de Hattab et ses hommes et leurs démêlés avec les autorités, après leur reddition. Evidemment, pour le GSPC, Abou Abderrahmane ne s’est pas rendu, mais il s’agit d’un otage des forces de sécurité et ses confessions, notamment lorsqu’il disait avoir «ressenti des regrets et de la culpabilité» par rapport à ce qu’il a fait, étaient arrachées après des séances de torture. Après ce constat de situation, le GSPC promet la reprise des attentats dans les prochaines semaines» pour rester «fidèle aux sacrifices de (ses) martyrs». C’est encore-là une autre incantation, car jamais le GSPC n’a été si mal pressé par l’armée. Il a perdu, depuis octobre, plusieurs de ses stratèges, partisans d’une escalade du terrorisme urbain et d’une utilisation à grande échelle des kamikazes, mais il n’est pas considéré comme définitivement à terre. «Al-Qaïda au Maghreb doit faire face à une situation difficile après les coups répétés, portés par l’armée à son réseau de communication et à sa force opérationnelle, mais l’organisation n’est pas finie pour autant», estime un expert algérien de l’antiterrorisme qui s’exprimait, hier, à l’AFP. De son côté, Louis Caprioli, ex-numéro trois de la DST qui s’exprimait sur Al-Khabar, estimait que l’armée algérienne est sur le «chemin de la victoire». «Al-Qaïda au Maghreb a faibli. Ses groupes, qui étaient répartis dans toutes les régions, sont aujourd’hui concentrés dans des régions précises et confrontés périodiquement aux opérations de l’armée», a-t-il ajouté. C’est dire, sur la foi de ces affirmations de spécialistes, que, cette fois-ci, le GSPC n’a plus d’autre choix que de se rendre ou se suicider pour reprendre la formule chère à Zerhouni.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)