Algérie

Dans sa première apparition à la télévision



Dans sa première apparition à la télévision
Travail, discipline et respect de loi, ce à quoi les Tunisiens sont appelés à partir de cet instant pour sortir de la crise, surtout économique et sociale, qui a mis le pays à genoux, a martelé le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa.Un mois, jour pour jour après son entrée au palais de la Kasbah (siège du Premier ministère), Jomâa s'est adressé à ses concitoyens à travers une interview télévisée, consacrée à la situation politique, sécuritaire et économique du pays. En technicien chevronné, il a tenu un langage franc, loin de cette langue de bois à laquelle s'attachent tous les politiciens. La première priorité est la préparation des élections présidentielle et législatives prévues pour, au plus tard, la fin de l'année. Mais pour qu'elles soient, comme souhaité, libres et transparentes, elles requièrent une préparation du terrain favorable, c'est-à-dire la relance d'une économie au bord du gouffre, la restauration de la sécurité à travers une lutte acharnée contre le terrorisme ou la mise sous contrôle de l'Etat de toutes les mosquées où les prêches ne doivent pas être politiques. A propos de terrorisme, Jomâa a dit clairement que la Tunisie compte beaucoup sur les pays voisins, en particulier l'Algérie qui atteste d'une bonne expérience en la matière. Cette action doit être accompagnée d'une recherche continue des moyens propres à relancer l'économie en panne depuis trois ans.Cela a abouti aux prêts extérieurs, prêts qui, en quatre ans, sont équivalents au budget de l'Etat et qui, au lieu de les orienter vers l'investissement, ont été alloués aux dépenses de l'Etat, c'est-à-dire aux salaires et à la caisse de compensation. Il a été aussi franc quand il a déclaré qu'il n'y aura pas de recrutement au niveau de la fonction publique, mais qu'au contraire, son gouvernement apportera l'aide requise aux entreprises créatrices d'emplois. Dans ce contexte, il a appelé les citoyens à consentir des sacrifices en travaillant davantage, en restituant au travail son caractère noble et, surtout, de cesser les débrayages. Ainsi, c'est à une trêve que Jomâa appelle, encore une fois, les Tunisiens. D'autant plus que la lune de miel n'a pas trop duré plus d'un mois, mois au terme duquel les grèves et les troubles ont repris de plus belle. Grève des magistrats, tensions entre ces derniers et les avocats, ou les troubles survenus à la suite de l'arrestation de l'un des leaders des ligues de protection de la révolution (LPR) appelées à être dissoutes, comme l'exige le quartet du dialogue national. Aura-t-il les coudées franches et pourra-t-il travailler "méthodiquement", comme il l'a dit et redit, pour sauver le pays du naufrage et pourra-t-il bénéficier de cette bouée de sauvetage dont son équipe a grandement besoin 'M. KNomAdresse email




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