Des cités d'habitation nouvellement construites sont bizarrement dépourvues de réseaux d'évacuation. Les eaux usées sont systématiquement déversées dans les caves des bâtiments, au grand dam des résidants.Cette situation concerne un nombre important de constructions récemment réceptionnées à travers la capitale. Les habitants vivent cette situation comme une fatalité et n'ont de choix que de la subir, faute de solutions de la part des autorités concernées. Au quartier AADL, n°23, à Sidi Abdellah, c'est la quasi-totalité des immeubles qui ne disposent pas de réseaux d'évacuation des eaux usées. Les parties déjà livrées et habitées ont d'ores et déjà leurs caves dans un état hideux.
A la cité AADL Daboussi de Draria, livrée depuis plusieurs années, les habitants déversent leurs eaux dans les caves. Une fois ces dernières pleines, des camions de l'APC interviennent pour aspirer les eaux. Outre les projets AADL, des cités de logements sociaux souffrent également de ce problème.
Ce sont souvent des agglomérations accueillant des milliers de familles qui découvrent, après quelque temps de leur emménagement, que les eaux des toilettes, de la douche et de la cuisine ne vont pas trop loin et qu'elles s'agglutinent juste en dessous de leurs appartements. Bien que nécessaires pour la propreté et l'hygiène des quartiers, risquant de présenter un danger pour la santé des habitants, ces réseaux d'évacuation ne semblent pas constituer une priorité aux yeux des responsables chargés de gérer ces cités d'habitation.
D'ailleurs, les responsables du secteur ont de tout temps insisté sur le parachèvement des différents branchements et sur la réalisation des infrastructures d'accompagnement avant la livraison des cités, mais sans trop se soucier du branchement des conduites d'assainissements vers les réseaux, pourtant existant. Des résidants dans différents quartiers se sont mobilisés pour sensibiliser les autorités locales de la gravité du problème et de la nécessité de prévoir des budgets pour «rattraper ce tort», en vain.
Et pour preuve, les caves restent inondées des années durant avec, pour les parents, la peur au ventre que leurs enfants s'y aventurent un jour. «Il ne faut pas trop s'étonner de la forte présence des moustiques et des rats, sachant que des eaux stagnantes et infectes inondent les immeubles en permanence», nous dira un résidant. Pour de nombreux citoyens, l'absence de volonté de certains responsables est la principale raison de la subsistance de cette situation.
Et pour preuve, au quartier AADL des Bananiers, à titre d'exemple, les bâtiments étaient sans évacuation à leur réception. Mais les travaux manquant ont été réalisés en l'espace de deux ans et le problème est définitivement réglé. Dans bien d'autres immeubles à travers la capitale, le problème persiste depuis plusieurs années. Et le pire, l'on continue à construire des logements sans prendre en considération ce détail, qui ne coûte pourtant pas des fortunes.
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Posté Le : 09/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com