Algérie

Dans les ruines d'Azaz, le "cimetière des chars" de l'armée syrienne



Dans les ruines d'Azaz, le
La mosquée, autrefois dotée de deux minarets, n'est plus qu'un tas de pierres d'où émergent trois chars brûlés et désossés. Plus loin, combats et bombardements ont réduit en poussière maisons et bâtiments publics: bienvenue à Azaz, ville "libérée" du nord de la Syrie. Le décor est impressionnant pour les nouveaux venus, mais deux mois après la bataille qui a valu à Azaz le surnom de "cimetière des chars", la vie a retrouvé son cours... les jours où les avions de l'armée de l'air ne font pas de nouveaux dégâts. Les enfants prennent le chemin de l'école, zigzagant cahiers sous le bras entre les carcasses de véhicules carbonisés, quelques commerçants ouvrent leur boutique, des femmes font des achats, d'autres vont aux champs, chacun vaquant à ses occupations sans plus prêter attention aux immenses tas de gravats qui bordent les rues et rappellent que des maisons s'élevaient là il y a peu. La ville, désormais aux mains de l'opposition armée au président Bachar al-Assad, a gagné son surnom quand les rebelles y ont détruit mi-juillet 17 chars de l'armée régulière. Fiers de leur soulèvement, les rebelles locaux ont fait poser d'imposantes photos de chacun de ces engins sur le mur d'enceinte de la direction locale de la police. Pour garder le contrôle de ce bourg agricole, aujourd'hui peuplé d'environ 25.000 habitants, l'armée avait déployé les grands moyens. Au plus fort de la bataille, les habitants ont vu débarquer une soixantaine de chars et une vingtaine de camions de transport de troupes, se rappelle Najem Eddine, l'un des premiers combattants rebelles de la ville.


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