Dans le monde : l'Italie le donateur le moins généreux parmi le G8 (ONG)

Avec seulement 5,1 millions de dollars d'aide bilatérale en 2011, l'Italie est le donateur le moins généreux dans la campagne internationale de lutte contre le sida parmi les pays du G8, selon un rapport de l'ONG "ONE", cité samedi par les médias italiens, à l'occasion de la Journée mondiale contre du sida.
L'Italie ne contribue pas au financement d'UNITAID (facilité internationale d'achat de médicaments) ou d'autres canaux de financement alternatifs, contre la maladie et durant les trois dernières années, le pays a été classé au dernier rang dans le classement des donateurs du G7, a relevé le rapport.
L'Italie est le premier pays à ne pas avoir honoré l'équivalent de deux années de promesses au Fonds mondial de lutte contre la pandémie, a-t-on fait savoir.
Dans le classement par habitant, les principaux donateurs sont les Etats-Unis (14,54 dollars par an), suivie par le Royaume-Uni (13,71), la France (6,31), le Canada (4, 54) et l'Allemagne (3,82). Le Japon fournit l'équivalent de 66.000 dollars, tandis que l'Italie verse 0,08 million de dollars d'aide par habitant, selon le rapport.
Les 5,1 millions de dollars que l'Italie a donnés en 2011 par des voies bilatérales ont essentiellement financé les programmes visant à renforcer les systèmes de santé et les organisations travaillant dans le domaine, a-t-on ajouté.
En outre, selon l'Observatoire italien de la lutte contre la Sida dans les pays en développement, les déclarations faites par le Premier ministre italien, Mario Monti, et le ministre italien de la Coopération, Andrea Riccardi, quant à l'intention de l'Italie de contribuer au Fonds mondial contre le sida restent de simples déclarations, car aucun gouvernement n'assume la responsabilité aujourd'hui de donner en 2013 au fonds.
La même source a souligné que dans les projets de loi sur la stabilité financière, il n'y a aucune référence au Fonds mondial de lutte contre le Sida.
L'Observatoire a également relevé que l'Italie "n'a pas encore verser au Fonds ses contributions annoncées pour 2009 et 2010, pour un montant de 260 millions d'euros".
"Alors que les deux-tiers de la contribution italienne à la lutte contre le VIH ont été acheminés par l'intermédiaire du Fonds mondial, l'engagement pour lutter contre cette pandémie dans les pays en développement est désormais pratiquement éliminé", a-t-il souligné.