Algérie

DANS LA PERSPECTIVE DU LANCEMENT DE LA 3G Offensive médiatico-commerciale des Chinois de ZTE



Les Chinois de ZTE passent à l'offensive. La perspective du lancement de la 3G, par le gouvernement algérien dans le domaine de la téléphonie mobile ou encore le processus de réhabilitation de cette entreprise aux yeux de ses partenaires étaient à l'origine d'une vaste opération de marketing lancée par cette entreprise depuis quelques mois.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Conscients de l'enjeu, les chinois de ZTE, dont le gouvernement chinois détient une part majoritaire dans le capital, ont décidé de passer à l'offensive pour rehausser leur image de marque auprès de leurs partenaires, dont l'opérateur historique de la téléphonie mobile Mobilis constitue le principal partenaire. C'est dans ce cadre qu'une journée d'information sur les innovations et autres progrès réalisés par cette entreprise a été organisée hier à l'adresse de ses partenaires dont ceux d'Algérie Télécom et de Mobilis. Une rencontre organisée à l'hôtel Mercure en présence du représentant du ministère de tutelle et du patron de l'opérateur historique de la téléphonie mobile et de l'ambassadeur chinois en Algérie. Cela dit, la rencontre de ce lundi se veut selon M. WU, le directeur général adjoint de ZTE, «comme une opportunité pour faire valoir à nos partenaires, nos innovations et autres réalisations accomplies dans tous les domaines durant ces trois dernières années». Il est clair que pour ce responsable, il s'agit d'un défi important, que ZTE doit relever au vu de la dure concurrence qui s'annonce entre les différents équipementiers présents en Algérie dans le domaine des télécommunications. Pour rappel, cette offensive médiatico-commerciale de ZTE est intervenue quelques mois après la décision prise par la justice algérienne concernant une condamnation prononcée dans l'affaire de l'ex-conseiller d'Algérie Télécom. En effet, les deux sociétés chinoises ZTE Algérie et Huawei Algérie, fournisseurs et équipementiers des opérateurs de téléphonie mobile, notamment, sont sous le coup d'une décision de la justice algérienne, lors du jugement de première instance, qui les a exclues des marchés publics. Le tribunal du pôle judiciaire d'Alger a, donc, prononcé, mercredi dernier, un verdict excluant les deux sociétés chinoises des marchés publics pour les deux prochaines années pour «corruption et trafic d'influence». Or, ces deux équipementiers sont partenaires exclusifs de certains opérateurs publics avec qui d'importants contrats de fourniture et de maintenance ont été conclus. Cette situation peut s'avérer dramatique, voire même «catastrophique », de l'avis de certains spécialistes, car elle pénalise encore une fois les opérateurs publics des télécoms, et compromet ainsi le lancement de la technologie 3G, qui a déjà pris énormément de retard. Cela sans citer les préjudices financiers et autres pertes qui en découleront. Les répercussions sur les différents projets lancés dans le secteur des nouvelles technologies en Algérie ne seront pas des moindres, faut-il le dire, en l'occurrence sur les activités des opérateurs publics touchés par cette exclusion des deux sociétés chinoises. Ce qu'il faudrait savoir également, c'est que la situation est plus grave encore, bien plus qu'elle ne peut le sembler. Ceci dans la mesure où, ces mêmes sociétés sont en charge de la maintenance du service Internet de Fawri et Easy, deux offres de l'entreprise publique Algérie Télécom. En cas de problème dans le réseau Internet auquel AT ne pourra pas faire face, il n'est pas à exclure que le pays soit, carrément, coupé du réseau Internet. La question demeure ainsi posée en attendant que le procès en appel qui devait se tenir au niveau de la cour d'Alger se tienne. Wait and see.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)