Algérie

Dans la peau du Cardinal



Dans la peau du Cardinal
Pleinement engagé dans la veine du maître du Gharnati, feu Cheikh Abdelkrim Dali, connu pour ses penchants envers l'école d'Alger (çanaa), Abdelhamid Taleb Bendiab, considéré comme l'un des porte-drapeaux actuels du genre Hawzi, vient de signer un 3e album chez Papidou Edition, entièrement dédié, cette fois-ci, à la chanson populaire algéroise et, particulièrement, à son éternel représentant et fondateur, El Hadj M'hamed El Anka. Bien que labellisé par un célèbre texte d'amour, El Kaoui, du barde marocain du Melhoun, Bouazza Dribki, cette nouvelle production de l'enfant spirituel de Nouri El-Kouffi, célèbre, avec l'art et la manière, le mythique tube du Cardinal, à savoir, Lahmam elli rebbitou, et s'inscrit totalement dans la philosophie de ce grand interprète avide de sonorités nouvelles et d'aventures mélodiques qui vont bien au-delà de l'aire gharnatie. « El Hadj El Anka est et restera l'indétrônable monument du Chaâbi du haut d'un répertoire on ne peut plus riche », témoigne l'artiste qui revendique, haut la main, l'esprit de ce patrimoine musical qu'il chante, néanmoins, en vertu de son obédience artistique. Outre l'essence ankaoui, Abdelamid Taleb Bendiab, en fidèle adepte de la rigueur classique de son sujet, s'en va interpréter un certain nombre de qacidate, toutes aussi connues les unes que les autres, Koul Nour, Khayef ella chmissa, Charâ Allah maâk ya hilal ezzine et bien d'autres morceaux incarnant le lustre du vieux et prestigieux corpus de l'ancienne poésie maghrébine. « Contrairement aux idées reçues, les textes classiques demeurent originaux et objets de succès auprès du public, à la condition de savoir les interpréter. En multipliant les innovations, l'on serait en mesure de remettre au goût du jour cette poésie que certains qualifient de désuète » soutient-il en arguant que le recours à la création pure dans ce genre d'entreprise est une arme à double tranchant et très difficile à réaliser. Bile en tête, et se fichant comme d'une guigne d'éventuelles critiques intra et extra muros, il remet ça en travaillant, parallèlement, sur une Nouba (Raml el-Maya) qu'il entend enregistrer prochainement dans les pures règles de la çanaa et mobilisant une troupe orchestrale composée de musiciens venus et de Tlemcen et d'Alger. Pour la promotion de son nouvel opus, l'enfant terrible de la capitale ziannide prévoit plusieurs démarches, notamment à Tlemcen, où il s'apprête à animer quelques trois concerts organisés par la direction de la culture de la wilaya, au palais de la culture et à la maison de la culture.




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