Algérie

Dans la ferveur et la piété



Dans la ferveur et la piété
Si au premier jour les rues de la capitale et des autres grandes villes étaient presque désertes, hier, elles ont retrouvé un peu plus de vie et d'animation. Celles-ci furent favorisées par le retour d'un soleil radieux. Samedi, les averses intermittentes n'ont pas empêché les citoyens de sacrifier le mouton après avoir accompli la prière traditionnelle. Des milliers de fidèles se sont pressés dans les mosquées ou dans leurs sermons, les imams ont mis l'accent sur les vertus de cette journée. Dans beaucoup de quartiers, ils se sont retrouvés pour s'échanger les souhaits de « paix et de fraternité ». La scène des embrassades et autres accolades accompagnant ces souhaits, s'est répétée partout. Cet élan collectif de fraternité et de sociabilité s'est également exprimé pendant l'égorgement des bêtes qui ne pouvait s'exécuter sans l'entraide de deux personnes, voire plus, souvent entre voisins du même quartier. Parce que les jours de l'Aïd, en sus du vendredi, sont plus propices que d'autres au recueillement à la mémoire des morts, les cimetières étaient pleins dès les premières heures de la matinée. Devant l'entrée du cimetière de Sidi M'hamed, au quartier Mohamed Belouizdad, un vendeur de fleurs côtoie des mendiants, des nationaux et des ressortissants étrangers. Prosternés sur quelques tombes, des proches, majoritairement des femmes, prient dans un silence religieux pour le « repos éternel » des leurs. Les yeux larmoyants pour certaines, mais arborant toutes un visage empreint de gravité. « Que Dieu ait pitié des âmes de tous les morts et puisse-t-Il les accueillir dans son paradis », marmonnent la plupart des visiteurs. Les absents ne furent pas oubliés. Beaucoup ont passé la journée à contacter leurs familles établies à l'étranger ou d'une manière ou d'une autre, celles-ci ont également célébré cette fête religieuse. Certes, la circulation au grand bonheur de ceux qui souffrent des embouteillages a disparu hier. Toutefois, la quasi-majorité des rideaux, tant des commerces que des administrations sont restés baissés. Les Algériens ont profité de cette seconde journée de repos pour se rendre visite. Aux arrêts de bus et de taxi, on pouvait voir de nombreuses familles en attente d'un transport. La capitale, contrairement au premier jour, était sillonnée par de nombreux bus de l'Etusa et de l'EPTV, et des chauffeurs de taxi ont repris le travail.




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