Algérie

Dans l'attente de la tripartite Rrentrée sociale



Dans l'attente de la tripartite Rrentrée sociale
Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) estime que les pouvoirs publics se doivent de prendre en charge le dossier relatif au statut particulier. Pour lui, rien n'est encore fait pour le moment. Le département de Baba Ahmed se contente, à ses dires, « de promesses jamais tenues ». Il n'a pas manqué de mettre en garde le ministère quant à toute tergiversation dans la prise en charge effective de ce dossier. Le cas contraire, notre interlocuteur n'écarte pas l'éventualité de reprendre le chemin de la protestation. Meziane Meriane ne croit pas trop à une rentrée sociale différente de celle de l'année dernière. Le syndicaliste estime que le ministère de la Solidarité doit intervenir pour prendre en charge les familles démunies qui n'auront pas la tâche facile face à la cherté de la vie. Un autre secteur risque aussi de s'ébranler : la santé. Selon Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), la rentrée sociale sera comme la précédente. « Ce seront les mêmes dossiers en suspens, les mêmes maux qui tardent à trouver de remède à savoir le manque de médicaments, la déficience du système de santé, et la non-prise en charge des doléances des travailleurs », estime-t-il. Pour lui, beaucoup de choses ont été dites par les responsables en charge de la gestion de secteur pour améliorer la situation mais peu d'actions ont été engagées sur le terrain. Sur la prochaine tripartite, annoncée pour ce mois de septembre, M. Merabet déplore le fait qu'aucun contact n'a été établi pour le moment entre le gouvernement et les syndicats autonomes pour les inviter comme prévu, une première dans les annales, à prendre part à cette réunion très attendue. Le président de SNPSP annonce, par ailleurs, la création, à la faveur de cette nouvelle rentrée sociale, de la confédération des syndicats autonomes algériens. Le syndicat compte, également, remettre sur le tapis ses revendications inhérentes au régime indemnitaire, au statut particulier et à l'équivalence des diplômes. La nécessité d'une prise en charge réelle de ces doléances est « plus que jamais souhaitée », faute de quoi, le retour à la protestation serait inéluctable ». « Tout sera clair d'ici le mois d'octobre à la faveur de la réunion des conseils généraux des syndicats. Il serait question de débattre de nos revendications et décider des actions à entreprendre », précise Lyès Merabet qui regrette l'attitude du ministère qui, au lieu de prendre en charge les dossiers en suspens, « se contente de promesses sans lendemain ». L'enseignement supérieur ne déroge pas à la règle. Le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), Abdelmalek Rahmani, prévoit, lui aussi, une rentrée sociale chaude. Pour diverses raisons : la réforme du système LMD (licence, master, doctorat) et son équivalence avec l'ancien système, le problème de logement, les salaires, sans omettre la prime de zone dans le Sud du pays pas totalement réglée. « Des questions fondamentales attendent une réaction concrète de la part du gouvernement dans le cadre du dialogue social », dit-il. C'est pourquoi, il estime que l'intention du gouvernement d'associer les syndicats autonomes à la prochaine tripartite peut constituer un signe d'apaisement. Mais il faudra d'abord « attendre le geste concret » de l'excutif. Car, pour le moment, le gouvernement « n'a pas pris attache avec nous », résume le président du Cnes. Souvent agitée, l'administration risque une fois de plus de renouer avec la protestation. Mais du côté du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), aile Belkacem Falfoul, on préfère attendre les résultats de la tripartite pour pouvoir trancher des actions de protestation. « Une chose est sûre, signale Belkacem Falfoul, plusieurs dossiers sont en suspens et attendent une réponse claire et concrète de la part du gouvernement ».


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