Algérie

Dans l'attente d'une réponse à leur revendication: Les pharmaciens maintiennent leur grève



Les pharmaciens d'officine ont décidé de maintenir le mot d'ordre de grève nationale prévue le 16 janvier prochain, et ce, pour protester contre des avis de paiement d'un impôt supplémentaire avec effet rétroactif, adressés par la direction des impôts à certaines pharmacies.Pourtant, des responsables du Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO) se sont déjà réunis, il y a deux jours, avec les responsables de la direction générale des impôts afin de trouver un compromis pour désamorcer cette crise. Mais selon le président du SNAPO, Messaoud Belambri, contacté hier, cette rencontre tant attendue n'a pas dépassé le stade des discussions.
Autrement dit, il n'y a pas eu de réponses claires et précises sur une éventuelle suppression ou gel de cette taxe supplémentaire. Le président du SNAPO a affirmé que les pharmaciens s'inquiètent et s'impatientent sachant que ceux qui ont reçu les avis de paiement ont un mois de délai afin d'honorer cet impôt supplémentaire, à compter de la date de la réception de l'avis en question. M. Belambri a affirmé que face à cette inquiétude, le SNAPO a encore une fois saisi le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sollicitant son intervention.
Cette nouvelle mesure fiscale imposée par la direction des impôts aux activités des pharmaciens d'officine n'est qu'une taxe sur les aides accordées par l'Etat au profit des pharmaciens pour amortir les charges des officines.
Une sorte de compensation partielle sur une partie des pertes subies sur la marge brute qui a baissé de moitié et sur la baisse des prix des médicaments suite à la politique du générique, d'encouragement de la production nationale, et l'application du tarif de référence.
Des aides accordées par l'Etat au profit des pharmaciens d'officine depuis 2009 jusqu'à nos jours. Ces derniers ont déjà fait l'objet de tentative d'annulation en 2017, mais elles ont été maintenues grâce à l'intervention à l'époque d'Abdelmadjid Tebboune, alors qu'il occupait le poste de Premier ministre.
Le syndicat alerte en affirmant que les pharmaciens sont dans une situation délicate, en précisant qu'ils ne peuvent pas supporter une taxe supplémentaire. Et de préciser que ce redressement fiscal avec effet rétroactif risque de les mener à la faillite et à la fermeture de leurs officines.
A noter que la grève annoncée du 16 janvier sera renouvelable si jamais les pharmaciens d'officine n'obtiennent pas gain de cause. Ce débrayage sera marqué, selon ses organisateurs, par la fermeture de toutes les pharmacies d'Algérie durant toute la journée de grève, tout en assurant le service minimum. Cette grève sera précédée par une grève régionale prévue le 14 janvier dans la wilaya de Guelma, la première destinataire d'un avis portant redressement fiscal. De même, un sit-in est prévu le dimanche 15 janvier devant le siège du ministère des Finances.


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