"Dans 4 ou 5 ans attendez -vous à un tsunami sportif algérien dans toutes les disciplines"

ALGER - Le directeur général des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), Hocine Kennouche, a estimé que le sport algérien est en "bonne santé", se disant "content" des résultats de l’Algérie aux derniers Jeux sportifs arabes de Doha, où elle a terminé 5e, même s’il reconnaît qu’ils ont été "moyens".

"Le sport algérien est en bonne santé et la politique de formation adoptée par le MJS est en train de donner des résultats. Dans quatre ans, attendez-vous à un tsunami sportif algérien dans toutes les disciplines, même au niveau olympique", a déclaré M. Kennouche lors d’une conférence de presse tenue mercredi au Complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger) sur la formation et la prise en charge des jeunes talents.

"Il y a un travail de fond qui est en train d’être réalisé à partir de la base et qui donne des résultats. Je peux citer le champion du monde cadet en karaté, Amar Guerni, issu du sport scolaire et mardi, l’escrimeuse algérienne Moutoussamy Lea Mélissa (juniors) a décroché la médaille d’or du sabre lors du championnat d’Afrique qu’accueille l’Algérie", a-t-il notamment énuméré.

"Même les compétitions internationales abritées par l’Algérie, a-t-il souligné, sont réservées aux jeunes, ça veut tout dire". Invité à se prononcer sur les résultats des athlètes algériens aux Jeux arabes de Doha, M. Kennouche a tenu à rappeler que "l’Algérie a terminé la compétition au 5e rang et non à la dernière place".

"Ca reste des résultats moyens, mais je suis content et je les accepte parce que nous sommes sur la bonne voie. Cette 5e place s’inscrit dans la continuité. La moyenne générale de nos participations aux Jeux arabes depuis le début est entre la 4e et la 5e place", a-t-il ajouté.

Quant aux conséquences de cette participation sur certaines fédérations dont les athlètes n’ont pas brillé, le DG des sports au MJS a indiqué "qu’une commission d’évaluation a été mise sur pied pour analyser les résultats de chaque fédération, et à partir de là, nous devons prendre les mesures nécessaires pour améliorer puis consolider le mouvement sportif national."

Il a tenu, par ailleurs, à saluer les résultats obtenus par la gent féminine lors du rendez-vous de Doha, où elles ont décroché le même nombre de médailles d’or que les hommes (8) pour un nombre d’athlètes moins important.

"Maintenant, il faut tirer les enseignements et donner la priorité à la formation. Je reste optimiste quant aux résultats que nous voulons obtenir parce que la volonté est au rendez-vous et le gouvernement est bien présent", a-t-il souligné.

"Nous demandons seulement du temps, le sport n’est pas une cocotte minute, tout se fait scientifiquement. Si nous nous précipitons, nous perdrons des athlètes de talents", a estimé M. Kennouche qui s’est félicité, par ailleurs, "qu’aucun cas de dopage n’ait été signalé dans le camp algérien lors des Jeux arabes."

"Il y a eu 15 cas de dopage, mais Dieu merci, nos athlètes sont sains", s’est-il félicité.

D’autre part, le responsable au MJS a estimé que les indemnités des sportifs algériens étaient en général "en dessous de la moyenne", laissant entendre qu’elles pourraient être revues à la hausse, de même pour les entraîneurs, et ce après "réflexion".

Lors des 12es Jeux arabes qui se sont déroulés du 9 au 23 décembre à Doha, les athlètes algériens ont récolté 88 médailles (16 or, 31 argent et 41 bronze), rappelle-t-on.

L’Algérie était considérée comme une des plus importantes délégations avec 211 athlètes dont 136 hommes dans 18 disciplines, derrière le pays hôte et l’Egypte, sans pour autant justifier cette présence massive au tableau des médailles.

Lors des Jeux arabes disputés en Egypte en 2007, l’Algérie avait réussi à récolter un total de 128 médailles (32 or, 44 argent et 52 bronze).