Le groupe français a acquis, pour 550 millions d'euros, les participations de la Société nationale d'investissement (SNI) dans la Centrale laitière. Bien qu'elle opère sur un marché prometteur, cette grande entreprise marocaine voit sa rentabilité s'effriter : son résultat net en 2011 a chuté de 21,5%, à 41 millions d'euros. Son désormais actionnaire majoritaire (67% des actions) pourra agir sur les facteurs de cette chute, notamment la hausse des prix d'achat des matières premières, mais pourra-t-il agir sur l'état général de l'économie marocaine, menacée par la récession '
Danone a annoncé dans un communiqué daté d'hier et publié sur son site Internet avoir consolidé sa participation dans la Centrale laitière (Maroc) en acquérant, pour 550 millions d'euros, les actions qu'y détenait la Société nationale d'investissement (SNI), un holding de portefeuille investissant dans plusieurs secteurs de l'économie marocaine et réputée être contrôlée par la famille royale.
Cette acquisition, qui devrait être finalisée d'ici à la fin de l'année, porte la participation du groupe français dans la CL, de 29,2% depuis 2001, à 67%. Elle lui permettra, lit-on dans le communiqué, « d'intégrer (cette entreprise) dans ses comptes consolidés » et « sera relutive sur le bénéfice net par action (du groupe) dès la première année ».
Danone se félicite de cette opération qu'il qualifie d'« étape majeure pour (son) développement au Maroc ». Il rappelle que le marché marocain est en croissance et que la CL y possède la plus importante plateforme de distribution du pays, « avec 30 bases logistiques desservant 70.000 points de vente ».
Cotée à la Bourse de Casablanca, la CL dispose au Maroc de 4 sites de production et emploie quelque 4.000 personnes. Son chiffre d'affaires s'est élevé, en 2011, à 6,6 milliards de dirhams (600 millions d'euros), dont plus de la moitié enregistrée sur le segment du lait.
Une inconnue : l'avenir immédiat de l'économie marocaine
Commentant la consolidation de la présence marocaine de Danone, le site internet du journal français Les Echos estime qu'elle « souligne (son) virage stratégique (...) dans les pays émergents ». En 1997, écrit-il, « il n'y réalisait que 16% de son chiffre d'affaires, contre 78% en Europe de l'Ouest. L'an dernier, cette part dans le chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros a dépassé le seuil des 50% ».
Les Echos énumère les bénéfices que tirera, selon lui, de cette opération la Centrale laitière qui « voit sa rentabilité s'effriter rapidement » et dont le résultat net, en 2011, a chuté de 21,5%, à 41 millions d'euros. Il n'en relève pas moins qu'il sera difficile pour le groupe français d'agir sur l'état général de l'économie marocaine, avec des prévisions de croissance en 2012 deux fois revues à la baisse (2,4% contre 3,4% annoncés le 31 mai 2012 et 4,2%, en mars 2012).
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Posté Le : 28/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yassin Temlali
Source : www.maghrebemergent.info