Algérie

Danke schön Bayern* !



Les Allemands du Bayern Munich ont été logiquement sacrés champions d'Europe 2020. En balayant tout sur leur passage, grands et petits clubs d'un continent qui a fini par croire que l'Espagne, qui plaçait ses pions dans les deux principales compétitions interclubs organisées par l'Uefa, et ce, depuis une bonne décennie, est indéboulonnable. Si ce n'est le Barça, c'est le Real de Madrid sinon l'Atletico Madrid, en Ligue des champions, alors que le FC Séville est devenu le maître incontesté de l'Europa Ligue. Une hégémonie construite grâce à un système savamment réfléchi fait de formation et de scouting aussi bien en terre ibérique qu'un peu partout à travers le monde. L'Espagne a dominé le football européen et mondial, grâce aussi à la flexibilité de ceux qui géraient l'argent de LaLiga et toutes les épreuves qu'organisent la FEF, la Fédération espagnole de football. En collaboration avec LaLiga, ligue professionnelle dirigée depuis 2013 par le bouillonnant Javier Tebas, le Championnat d'Espagne a amassé une mine d'or pour tous les grands joueurs du monde. Mais ce n'est pas tant l'argent qui faisait courir les Neymar, Suarez, Kroos, Bale, Oblak, Banega et autre Kubo. La FEF a opté pour une formation tous azimuts des talents nés en Espagne et a autorisé LaLiga à adopter une stratégie dans laquelle les footballeurs non-européens bénéficient d'un traitement de faveur, le fameux «home grown» anglais revu et corrigé. Et ce sont toutes ces expériences qui ont servi à l'Allemagne que beaucoup pensaient qu'elle somnolait, oubliant qu'à la base de leur philosophie les «Boches» n'avaient pas la tête de bois. Leur force de caractère reconnue partout ailleurs et leur génie industriel ont, tout le temps, constitué des vertus dans la vie des Allemands. Et c'est cela qui a fait que le Bayern Munich, le RB Leipzig, le Bayer Leverkusen et le Borussia Dortmund reviennent sur la scène européenne en proposant quelque chose de «différent», de très spécial : un football fait de muscles et de gestes techniques justes et efficaces. A telle enseigne qu'à l'heure des comptes, personne n'osait dire que le PSG, et les millions de dollars de ses propriétaires qataris, a raté l'historique sacre européen à cause d'un détail, tellement les détails entre les deux équipes de cette 65e finale européenne interclubs étaient nombreux. Des «différences» de taille que seul un Board forgé dans la pratique du sport-roi pouvait créer. Et le Bayern Munich, et presque tous les clubs d'Allemagne et de certains pays européens, a composé avec ses enfants, des footballeurs qui avaient crevé l'écran à leur époque et ont apporté cette touche, ce plus, pour que la Bavière, toute l'Allemagne, jubile. Qu'ils s'appellent Karl-Heinz Rummenigge, Uli Hoeness, Oliver Kahn, ou Hans-Dieter Flick, leur obsession est d'offrir une grande leçon. Celle qui veut que le football «marche» sous les pieds des footballeurs. A bon entendeur !M. B.
*Merci beaucoup Bayern


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